Lafleur dans tous ses états (2)

Par Daniel Sériot

Les principes culturaux

La parcelle est gérée, de la même façon, depuis…1872. Dans le bail qui a confié la gestion du domaine en 1985 à Sylvie et Jacques Giraudeau, une close exigeait de laisser les plantations en l’état. Les cépages sont mélangés au sein de la parcelle et des zones, car auparavant les Merlots et les Cabernets Francs étaient vendangés en même temps. Les pieds de vignes ont été marqués, pour permettre une vendange séparée des cépages. Dans le cadre de futures replantations, l’idée de planter des Cabernets Francs sur sols et sous sols de graves, et les merlots sur argile est un thème de réflexion actuel. Les sols sont labourés, mais non retournés, en réalité, ils sont plutôt griffés, pour laisser les grosses graves en surface et ne pas les enfouir.

Sur la partie ouest des replantations sont en cours depuis 1990 pour remplacer des zones où les vignes ont été sévèrement touchée par la maladie (court-noué, notamment)

Les vignes sont taillées en guyot double (deux astes). A Pomerol, la taille est pour une très grande majorité faite en guyot simple. Jacques Guinaudeau pense que la taille en guyot double permet un meilleur étalement de la végétation, et une meilleure aération des grappes. La propriété pratique, les vendanges en vert (sans excès), et un peu d’effeuillage manuel. Dans la partie est, les pieds morts sont remplacés un par un. Les sols de grosses graves, joue un peu le même rôle que les galets roulés à Chateauneuf du Pape, ils permettent, ici d’avoir des maturités un peu plus précoces. Le vignoble de Lafleur.est travaillé par l’équipe de salariés permanents de « Grand Village «  la propriété de Sylvie et Jacques Guinaudeau, à Mouillac (Nord Gironde). La taille de la parcelle de Lafleur se prête à une activité familiale, si du personnel occasionnel est nécessaire, il est toujours encadré par des permanents qui connaissent parfaitement la propriété.

Le Chai

Le travail est classique, globalement, Les raisins sont triés, puis vinifiés classiquement, l’écoulage se fait, avant d’avoir de la rusticité tannique, les fermentations malolactiques sont faites en barriques, et terminées en décembre au plus tard (le chai est chauffé, dès qu’une barrique démarre, on ensemence les autres barriques), les assemblages sont réalisés en décembre ou janvier suivants la vendanges. La propriété travaille avec 40% de barriques neuves, en chauffe légère, par millésime. Les sous-tirages sont réalisés tous les 3 ou 4 mois A part la fermentation malolactique en barrique, le travail est classique.

A suivre....