[chapitre 2] Une bénévole à votre service

Par Anagbmf

Et bien voilà, le mois de Novembre s’est achevé, et tout ce que je peux dire pour introduire ce post, c’est que je suis sur les rotules. Autant utiliser l’expression la mieux appropriée hein. Après le Festival International du Film d’Amiens, j’ai directement enchaîné avec le Festival International du Court-métrage de Lille. Être bénévole, c’est une activité, un travail à part entière. Je crois qu’il faut beaucoup de courage et de passion. Roh, je ne chipotte pas, je n’essaie pas non plus dans le verset tout mignon, tout beau. Mais j’ai vu, cette semaine surtout, beaucoup de gens déserter. Est-ce parce qu’ils sont flemmards? Appatés par le gain? J’en sais rien, et je m’en moque un peu. Toujours est-il que moi, je suis restée fidèle à mon poste et que je peux vous dire que le bénévolat forme bien et très vite.

Je suis passée de la gestion de 380 enfants par demi-journée à l’accueil de participants et de spectateurs. Parfois instables et mal-aimables, parfois adorables et curieux. Mes journées allaient de 8 heures à 19 heures, et je suis restée là, à courir partout, un poste mouvant mais passionant. Au lieu de faire dans le blabla sirupeux, je peux vous dire qu’aujourd’hui, les festivals ont parfois du mal à tenir debout, qu’on se crève dans l’ombre sans que les gens vous remercient toujours. Mais être derrière, gérer, aider, ça apprend beaucoup sur le milieu culturel en France. L’observation, voilà le mot. Enfin, quand on a le temps de respirer.

Amiens

Le Festival d’Amiens reste très important dans le genre et son organisation est bluffante. La bonne humeur, dans l’équipe de bénévoles, a toujours été présente, le stressfini par faire rire. J’ai eu l’occasion de rencontrer Claude Chabrol. Drôle de bonhomme,celui-là, un peu inconscient de l’Histoire qu’il trace…Ou plutôt capable de prendre un recule étonnant face à ça. Drôle, ce bonhomme, bourré d’humour. Il s’est laissé photographier de partout, a parlé avec anonymes et gens du milieu avec une humanité déconcertante, puisque tout le monde n’avait pas la même attitude. Un petit bonhomme qui refuse de s’assoir dans son siège pour se mettre au bord de la scène et nous parler comme si de rien n’était.

Quant à mon équipe, que dire si ce n’est que je compte aller les retrouver bientôt, autour d’un verre, pour se remémorer cette semaine trop courte!

Demain? Demain, ça sera Lille!

Note : toutes les photographies sont de moi. Merci!