En pleine polémique sur la hausse des prix, Christine Lagarde tambourine des escarpins: "Je veux en savoir plus sur les prix et les marges". Scoop! On va enfin apprendre si l'industrie agroalimentaire et la grande distribution profitent de la hausse des matières premières pour se faire du gras sur le dos de la ménagère. Bercy crée alors un Observatoire des prix... et des marges.
Inédit! Jusque là, le pékin voyait juste que les étiquettes valsaient, pas quel maillon de la chaîne commerciale se bâfrait.
L'affaire démarre au quart de tour: "Un premier panel, portant sur 20 produits phares, sera publié d'ici à la fin février", annonce un communiqué.
L'échantillon publié ne compte finalement que 12 produits, mais cet amuse-gueule met l'eau à la bouche. On apprend ainsi qu'entre novembre 2007 et février ,les enseignes ont acheté les paquets de céréales 0,5% plus cher, mais qu'à la revente elles ont gonflé les étiquettes de 4,8%. A l'inverse, les hypers ont rogné sur leurs marges au rayon pâtes, pour ne pas répercuter toute la hausse appliquée par les fournisseurs. On en redemande... Sauf que, neuf mois plus tard, ce panel est toujours le "premier"... et le dernier. L'Observatoire pond chaque mois un relevé sur les prix, mais pas sur les marges. Envolée, l'info la plus croustillante...