161 kilomètres de galère entre Val d’Isère et Briançon, des cols à ne plus savoir quoi en faire, des dettes d’oxygène qui valent bien la dette publique et au milieu de toutes ces jambes rasées et ses mollets en feu, une petite voiture rouge. C’est celle du directeur du tour, Christian Prudhomme. A son bord un invité juste déposé par un hélicoptère, notre omniprésent président de la république bananière pédalière, Nicolas Sarkozy.
Suivant l’exemple de Jacques Chirac en 98, il a suivi les deux dernières heures de courses au plus près, répondant avec beaucoup d’humour aux questions d’un Laurent Jalabert énamouré. Lui le spécialiste de la petite reine, il pouvait enfin venir en roi sur le parcours de la grande boucle.
Mais le tableau n’aurait pas été idéal sans la photo finish. Logé dans la voiture rouge du directeur, il franchit la ligne quelques mètres derrière Mauricio Soler, qui lui venait de se taper pour de vrai les 161 bornes d’enfer.
Mais le tableau n’aurait pas été idéal sans le traitement réservé à notre président dans l’Equipe du lendemain. Ladite arrivée en photo avec le petit nicolas juste derrière Mauricio. La classe. D’autant que dans l’édito l’on apprend que le directeur d’Amaury Sport Organisation (filiale des éditions Amaury), organisateur du TDF, se félicite de la venue de Nico. Une invitation faite à un “ami” et passionné de vélo.
Le lendemain en effet les éditions Amaury, éditeurs de l’Equipe, mettait une belle photo d’arrivée, nico et mauricio..
Décidemént, qu’il est doux d’avoir des “amis” bienveillants…