Le colloque « Environnement chimique, reproduction et développement de l’enfant » s’est tenu le 25 novembre dernier à Paris. Le ministre français de a Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vieassociative, Roselyne Bachelot, et la secrétaire d’État chargée de l’Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, avaient réuni de nombreux experts afin de mieux comprendre comment les produits chimiques affectent la reproduction humaine.
Dans l’ensemble des pays industrialisés en effet, la fertilité humaine s’altère avec notamment une diminution de la production spermatique de 50 % en 50 ans, un doublement de l’incidence du cancer du testicule et de certaines malformations génitales. Les causes sont multiples mais les produits chimiques semblent porter une responsabilité.
Face à cette situation, Roselyne Bachelot-Narquin engage plusieurs actions :
* Poursuivre les études scientifiques, notamment celles financées par le ministère de la santé
depuis 1995.* Entreprendre une expertise collective de l’INSERM (Institut National de la Santéet de la Recherche Médicale) sur la mutagénèse et la reprotoxicité des produits classés CMR 3, dont les effets sont non prouvés chez l’homme ou l’animal mais pour lesquels une suspicion d’effet CMR existe.
* Réévaluer le risque des cosmétiques pendant la grossesse et chez le jeune enfant avec l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé).
* Mener une campagne d’information à destination du grand public, des femmes enceintes ou susceptibles de l’être, mais également des professionnels de santé, dont les pédiatres, gynéco-obstétriciens et sages-femmes par l’INPES (Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé). Cette campagne devrait mettre l’accent sur les risques potentiels liés à l’utilisation de certaines substances chimiques, notamment celles identifiées par l’expertise collective de l’INSERM, pendant la grossesse.
* Insérer dans le carnet de maternité une information sur le risque potentiel de l’utilisation de ces produits pendant la grossesse.
Un label pourrait prochainement orner les produits cosmétiques, pour prévenir des risques chez les femmes enceintes. C'est ce qu'a annoncé Roselyne Bachelot, ministre de la santé, lors du congrès "Environnement chimique, fertilité et développement de l'enfant".En attendant reportez vos choix sur des cosmétiques bio, naturels, sans parabens, sans phenoxyéthanol ... pour vous et vos enfants, avant, pendant et après la grossesse. Mais n'oubliez pas qu'enceinte ... vous êtes naturellement rayonnante
Source : Colloque Environnement chimique, fertilité et développement de l'enfant, novembre 2008