Un marché des saveurs usurpé ?

amedi prochain, va se tenir une nouvelle édition de la soirée d’élection de Miss France. Marronnier de nos fin d’année, cette cérémonie aura une nouvelle fois la délicatesse d’affronter le Téléthon (même si le comité d’organisation est solidaire de la manifestation, son diffuseur est quant à lui toujours aussi sourd). L’occasion est donnée de revenir sur un enrobage sans grande saveur.

Miss France est dans la logique de l’évènement la mise en avant de la beauté, du glamour, de tout ce que peut exporter la France comme image étincelante et clichée. Mais en fait, cette élection, c’est également mettre en avant le patrimoine régional au travers de ces plus charmantes représentantes.

Et selon le principe de désignation, il s’agit de se laisser charmer par la plus belle créature, celle qui répond aux normes les plus communément admises. Tout ceci sous le sceau de la région, limite de la tradition. Dans l’absolu, je vais me permettre une comparaison, il s’agit de voir cette soirée comme un immense marché, bardé de panneaux “produits maison“, “bio” ou “qualité certifiée“. Ces seuls panneaux demeurant les uniques garants d’une unicité masquée.

Et nous, téléspectateur-consommateur, jugeons une candidate pour une représentation nationale (voir internationale) sans même comprendre quelle spécificité locale a-t-elle su développer (mis à part une pointe d’accent peut être). De ce fait, préciser la provenance de la future désignée n’a aucun intérêt objectif dans l’émission. Cela demeure cependant un pilier dans l’attractivité que génère ce programme et dans une fausse défense d’un régionalisme caricaturé le temps d’une soirée.

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