Le second village, ou plutôt hameau, Kau Tam Tso, est complètement abandonné. Et pourtant les maisonnettes sont charmantes, et en plutôt bon état.
L'intérieur témoigne d'un abandon assez subit: tout est encore en place, nappes sur les tables, vaisselle empilée, photos de famille...
Plusieurs pièces sont dignes des musées comme la machine en bois ci-dessus, les cadres ci-dessous (j'aurais bien ramené la photo de HK!):
On s'imaginerait assez bien en week end dans ces petites maisons tranquilles
:Un endroit vraiment calme et charmant:
Kau Tam TsoA la sortie de ce village, tout signe de vie disparait et nous découvrons une immensité verte, sans aucune construction, sans bruit... Est-on vraiment à Hong Kong??
Evidemment, il y avait quelques marches
, mais ce sont quasiment les seules.Lucie trotte en tête (Maxime encore un peu fatigué par sa semaine
réclame à manger toutes les 2mn! ):Toujours le désert! Quel bain de 'zénitude'!
Au détour d'un virage, nous trouvons l'endroit rêvé pour pique-niquer:
Cette vue permet de découvrir une partie du Parc Maritime de Yan Chau Tong (Double Haven, en anglais
)Le sentier descend ensuite vers le village de Sam A Tsuen en longeant la mangrove:
Même si loin de tout, il est possible de déjeuner en terrasse. Evidemment il ne faut pas s'attendre à prendre un expresso crémeux ou une belle coupe glacée
...Ces maisons encore habitées (elles sont rares) sont entourées de hautes clotures et de barbelés par crainte des immigrants clandestins de la Chine voisine. Dès que la nuit tombe, tout le monde s'enferme chez soi.
Pour la petite histoire, les personnes qui habitent cette région sont généralement des hakkas ou descendants de hakkas, habitants parmi les plus anciennement répertoriés à Hong Kong. Ils parlent le hakka, une langue différente du cantonais.
Le chemin rentre dans les terres pour traverser une péninsule et rejoindre l'autre partie du parc.
A Sam A Tsuen, la terrasse 'fume'... et 'embaume' (
) des parfums de nouilles...Nous trouvons encore une jolie maison, abandonnée mais plus isolée cette fois
Près de la seconde mangrove, un panneau nous rappelle les précautions à prendre pour préserver les espèces de la zone protégée:
Pour être tout à fait honnête, nous n'avons pas eu à nous contenir beaucoup car tout ce que nous avons vu c'est ça
:Si on lève les yeux, je vous rassure, cela reste joli et cela mérite quand même le détour
:Juste avant Lai Chi Wo, la végétation devient particulièrement surprenante. Des arbres me rappelent la guimauve enroulée sur les stands forains:
Il s'agit de 'Derris' dont les feuilles renferment un poison mortel pour certains insectes, vers et poissons, le rotenone. Traditionnellement, les feuilles étaient écrasées et jetées dans l'eau pour tuer les poissons et les pêcher. Il semblerait que ces quelques specimens aient été sauvés par leur faible teneur en rotenone. Cette forme de pêche est interdite dans de nombreuses régions car jugée trop destructive. On se prendrait pour Tarzan pour moins que ça! Dans certaines régions, les Derris sont cultivés pour récupérer le rotenone et en faire un insecticide, ou encore pour fabriquer des cordes!Le Derris s'enroule souvent autour d'autres arbres qu'il parasite mais il les tue rarement: ses branches cèdent même parfois.
D'autres arbres présentent des racines amusantes, en forme de fins murets. Elles permettent aux arbres de mieux s'ancrer dans les sols meubles comme c'est le cas ici.
Nous arrivons à Lai Chi Wok dont le nom signifie "Coin à Lychees" - d'où l'origine du mot "Lychee" . A l'entrée du village se trouvent une école et un temple particulièrement préservés: ... alors que, là encore, le village est quasiment vide! Il semblerait qu'une à deux familles habitent encore ici. Nous n'avons croisé qu'une vieille dame au visage buriné (elle nous a proposé de nous servir à manger... nous avons décliné ) mais l'intérieur de nombreuses maisons témoigne de travaux en cours et de la volonté de 'sauver' le site (l'office de tourisme de HK organise depuis peu des promenades en bâteaux qui s'arrêtent ici et dans d'autres endroits isolés voisins, cela motive ). Pour ces maisons-là, il va y avoir du travail! Presque habitable.... ... il y a même le four Rénovation des toituresA la sortie du village, deux autres arbres remarquables:
La végétation est sans doute le pire ennemi du village Il reste aussi quelques mandarines, témoignage de l'histoire du village. Alors qu'initialement la zone était riche en arbres à lychees, les villageois ont finalement abandonné leur culture pour se tourner vers les mandarines, beaucoup plus lucratives, surtout pour les fêtes de fin d'année (on les considère de bonne augure ).Quelques marches nous conduisent aux plus jolis points de vue de la promenade:
Côté ChineL'endroit idéal pour faire quelques révisions de saison:
Le soleil se couche déjà.
Lucie ne fait pas la fière lorsque nous traversons la forêt, très sombre
Nous avons de la chance: malgré la nuit tombée, un taxi nous attend pour nous reconduire à la gare de Tai Po
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