Dans l'Indre, il n'est pas certain que cet adage soit toujours exact. Ou du moins faudra-t-il songer à redéfinir le terme "jeune" en repoussant quelque peu les limites de la jeunesse, au-delà du demi-siècle, disons.
On peut en témoigner après un petit tour au Salon du Livre de Châteauroux, à la bulle de Belle-Isle Daniel Bernardet.
Il est vrai que l'écriture est une occupation prenante, et qu'il est commun d'attendre la retraite bien méritée après une vie de labeur pour pouvoir s'y consacrer. Et puis la moyenne d'âge dans notre département est ce qu'elle est...
Cette question d'âge peut sembler anodine, mais elle intervient pourtant dans la querelle qui a germé entre deux maisons d'édition : Geste, celle de notre ami Vincent, et De Borée. Les deux ont en effet chacune mis en vente, à quelques jours d'intervalles, un livre intitulé Les grandes affaires criminelles de l'Indre. C'est ballot, tout de même. Y'avait bien d'autres titres à trouver. Bref, quand on nous présente les deux auteurs dans la presse, voici ce que ça donne :
Pourquoi pas "On a tiré sur le pâté berrichon" ? ou "L'assassin était en biaude" ? tiens, et "Les Z'experts du crime dans l'Indre" ou "Du sang et du tripoux" (hé Vincent, c'est pour le prochain, en Auvergne) Pas mal, hein ? et j'ai cherché que pendant 3 minutes... Non, franchement, le monde de l'édition, trop enfermé dans son népotisme endémique a vraiment peu d'imagination - déjà, vous aurez compris que je ne compte pas me faire éditer un jour, même quand je serai à la retraite, même si ça fait dans longtemps longtemps et qu'il y aura sûrement prescription...
Donc, pour ceux qui pensaient y trouver des cadeaux instructifs pour les pious-pious à Noël (enfin, je veux dire, pour renseigner le PN, hein, si des moins de 10 ans me lisent, on n'sait jamais, n'est-ce pas...), c'est raté. Il faudra se rabattre sur Cultura et Leclerc Culturel : une bonne nouvelle, ils seront dans doute ouverts dimanche prochain. Et celui d'après... et ... et l'entrée est gratuite. Comme au Salon du Livre de Châteauroux (3ème du nom) d'ailleurs, qui du coup, a bien du mal à estimer autrement qu'au pifomètre sa fréquentation. Et c'est vrai qu'il y avait un peu de monde dimanche après-midi, même si DVC était déjà reparti.
Heureusement, en échange, nous avions Christophe Guillaumot, récent lauréat du prix du Quai des Orfèvres, qui ne fournissait plus à la demande tellement il était assailli, et Vincent, qui avait déjà vendu plus de 10 exemplaires de son livre (ouééé, plus que 2990 ^^, nan ch'plaisante, vous pouvez le trouver à Cultura, c'est dire !).
"Les grandes affaires criminelles de l'Indre", je vous le rappelle : une bonne lecture à glisser sous son oreiller. Avec son profil, on ne peut qu'envisager pour lui un bel avenir de plume. Jugez plutôt :