« Crédit est mort …»

Publié le 30 novembre 2008 par Jfa

On voit encore cette phrase dans certains petits commerces de quartiers se poursuivant par « Les mauvais payeurs l’ont tué »

Tout le monde vous dira que le principal inconvénient d’un crédit c’est qu’il faille le rembourser et la crise actuelle est principalement due, au delà des misérables escroqueries des « subprimes », au fait qu’il faille rembourser ces crédits qui se sont accumulés dès la fin des années 90. Et c’est une des raisons qui font que la crise sera longue.

En effet, une fois épongées les abyssales pertes des créances titrisées et autres légèretés spéculatives, les vrais problèmes vont se poser…

Vrais problèmes ? Ceux de tous les crédits à taux variables dont les taux ont déjà commencé à exploser, ceux de toutes les hypothèques basées sur des biens immobiliers dont la valeur va baisser de 15 à 20% d’ici 2010.

Celui de la catastrophique baisse de pouvoir d’achat de tous les retraités dont les pensions sont appuyées sur les cours de bourse et dont les revenus vont plonger. De celui de tous ceux qui vont se retrouver au chômage (entre 300 et 500 000 en France d’ici 2010). De tous les fournisseurs qui ne seront pas payés du fait des faillites en chaîne.

Les salaires de pays développés ont été quasiment bloqués depuis le milieu des années 90 et la croissance n’a été depuis, quasiment portée que par le crédit. Résultat ? Beaucoup de ménages sont en limite d’endettement et l’alerte va les amener, sinon à épargner, au moins à réduire ces dettes.

Cette ensemble de facteurs entraînera, de fait une baisse de la consommation et donc de la croissance. La seule recette étant alors dans des plans de relance des états portant essentiellement sur de grands travaux mais accroissant dangereusement pour certains les dettes publiques.

En attendant, on peut se remémorer les promesses électorales de celui qui voulait importer chez nous les « subprimes » US et notamment son fameux « Travaillez plus pour gagner plus », quand les heures supplémentaires vont être au plus bas et qu’elles vont, coûtant moins cher que le travail normal, non seulement peser sur l’embauche, mais favoriser les licenciements.

Ah les lendemains qui chantent..!

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