Après avoir publié quelques essais et documentaires, Virgine Luc, journaliste, fait paraître son premier roman, Tout sera à nous, aux éditions
Comme pour se remettre de ses peines, harassée de tout, Riva quitte Paris pour la Bretagne, jusqu’aux rives froides de son enfance. Elle a rendez-vous avec ses souvenirs à Rozven, à l’aurore d’un passé fait de peines et de sourires. Des grands-parents stricts, une mère désinvolte, une sœur différente… un vent de réminiscences souffle sur les plages bretonnes que Riva arpente douloureusement.
«Coincée dans la gangue de l’enfance et de l’hiver, retranchée dans la maison-sépulcre, Riva entrait dans le temps des grands hivers, un temps long, décompté dans les tourbillons de neige et de silence. Ainsi se répétait l’interminable descente au fond de soi.»
Au comble de sa perte, qui commence par elle-même, elle se morfond en pensant à l’homme qui l’a quittée et qui, bientôt, sera le père d’un petit garçon. D’une acuité remarquable, Virginie Luc livre un texte que l’on sent personnel et, donc, essentiel à son auteur. D’un style froid, indolent, et très imagé, Virginie Luc propose une écriture qui, si elle est très classique, possède un art de la métaphore et une grande densité, emportant son lecteur sur les calmes vagues de sa vie et celles, déferlantes, de son monde intérieur.