Présentation de l’éditeur :
Le livre insolent, romantique et tendre qui rendit Nimier célèbre à vingt-cinq ans. Le roman qui fit école et donna naissance à la génération littéraire des " hussards ". La chronique intime, à la fois cynique et sentimentale, d’un peloton de hussards qui pénètre en Allemagne, en 1945.
Ce roman nous conte les aventures d’un régiment de hussards français en Allemagne à la fin de la Seconde Guerre Mondiale. On passe d’un personnage à l’autre, ce qui rend, pour moi, le récit difficile à suivre ; chaque personnage ayant une psychologie très différente. Tant j’ai trouvé la première partie très intéressante (récit de guerre et insolence dans le regard), tant la seconde et la troisième partie (plus portées sur les histoires « d’amour » des protagonistes avec la guerre au second plan) m’ont ennuyé énormément ; j’ai peiné pour le finir. Malgré un côté jubilatoire dû à une espèce de cynisme nonchalant, j’ai trouvé ce roman beaucoup trop long ; le sujet principal se perdant en route ; je m’attendais à un récit de guerre (même ironique) plutôt qu’à des histoires de pseudo « coucherie » (je caricature mais c’est presque ça).
«[…] Même un petit paysan tiré de sa ferme, dès qu’il est en uniforme, il semble parfumé au cuir de Russie. […]» p.33
«[…] Tels sont les militaires. Tant qu’ils n’ont pas massacré cent mille personnes, raflé le lait des enfants, supprimé l’importation des crèmes de beauté, ils ne savent pas quoi faire de leurs mains. Tels sont les hommes. » p.35
« Je ne comprends toujours pas, sinon que je ne saurai jamais mourir. Rien n’est plus horrible que de se mélanger à la nature, rien n’est plus odieux que la terre. Elle nous attend, elle n’est pas pressée. » p.44
« Ben oui. C’est de la belle qualité de vaincus. Les uns on passait sur leurs filles et ceux-là on passe sur leur route. » p.90
« Elle prend Sonia dans ses bras et s’éloigne. J’ai le temps de lui crier qu’on ne lui coupera pas les cheveux. Dans l’armée française, il y a moins de garçons coiffeurs que dans la Résistance. » p.99
« L’autre jour, un hussard bien informé m’a glissé dans l’oreille que nous retournerions à la terre sous forme d’azote, après notre mort. Cette solution ne me convient nullement. Je n’ai jamais rien compris à la chimie. Par contre j’étais premier en catéchisme. » p.112
«[…] Hussard, militaire du genre rêveur, qui prend la vie par la douceur et les femmes par la violence. » p.112
«[…] Quand on voit ce que les Allemands sont ingrats et peu affectueux, on s’aperçoit que nos collaborateurs se trompaient. » p.130
«[…] Vous savez, le viol, c’est comme la confiture d’oranges, ça parle à l’imagination. » p.134
«[…] Voilà l’ennui des filles qui font trop bien l’amour : elles nous rendent en larmes, tout le sperme que nous leur donnons. » p.135
«[…] D’abord, quand on est malheureux, on se tue. » p.144
«[…] Le père, chez nous, il savait se faire respecter. Toutes les semaines, c’était la volée, il s’arrangeait pour qu’on la mérite, pas qu’il avait le goût de la justice, également, cet homme. Et la mère, elle avait la main leste. C’est ça qu’on appelle des gens bien et qui savent vivre. Après, on les aime ses vieux. […]» p.156
Editions Gallimard / Folio - 434 pages