Obéissant comme un seul homme à leur guide suprême, les délégués au congrès (enfin congrès, on ferait mieux de dire soviet suprême) ont balayé par 432 voix contre un cinquantaine la position que le parti avait d’abord adoptée au sujet des bilatérales.
Ce nouveau coup de girouette politique rend beaucoup plus simple le choix d’un nouveau conseiller fédéral en remplacement du brave notaire de campagne: le siège vacant ne peut en effet appartenir à ce parti qui refuse la politique de concordance longuement mûrie sous la coupole fédérale.
Quant à la représentativité des élus UDC à tous autres niveaux en Suisse et dans les cantons, elle vient également d’en prendre un sérieux coup : on peut en effet à nouveau douter de la légitimité à exercer des tâches publiques pour quiconque est affilié d’une façon ou d’une autre à cette faction anti-démocratique et qui par ce geste indique au peuple suisse tout entier qu’il préfère rester dans l’opposition, hurler des slogans et démolir plutôt que bâtir.
Qu’ils y restent donc dans leur opposition chérie, on s’en porte tellement mieux.