Ici, tous les acteurs se mettent à nu, au propre comme au figuré. Car Le plaisir de chanter aurait également pu s'appeler Le plaisir de baiser, tant ça copule dans tous les sens. On a rarement vu autant de scènes de cul, d'acteurs connus complètement à poil, d'érotisme débridé. C'est d'autant plus audacieux que Duran Cohen parvient à rendre ces scènes-là aussi drôles et réussies que les autres, et jamais gratuites car toujours intégrées au film de façon cohérente. Il n'y a rien de plus difficile que le mélange des genres, mais cela fonctionne du feu de Dieu, sans perte de vitesse ou presque, avec une énergie sans cesse renouvelée et un vrai suspense. Et puis, en creusant un brin, Le plaisir de chanter énonce aussi pas mal de vérités sur le couple, le désir, l'amour, avec plus de justesse que bien des drames consacrés à ce sujet. En cette période de morosité ambiante, où les gens font la gueule plus que de raison, voici un film salvateur, jubilatoire et extrêmement recommandable, interdit aux moins de dix ans mais obligatoire pour tous les autres.
7/10