Les familles regorgent de vielles photographies jaunies, accumulées au fil des générations, et dont les dates et les noms des personnages se sont évaporés pour la plus part. L’anonymat au cours des années envahit ces clichés qui finissent à la poubelle lors d’un déménagement ou dans des brocantes cherchant une famille d’accueil.
Si on ne retrouve pas l’identité des personnes photographiée, on peut parfois trouver d’autres intérêts à ces clichés.
Voici une photo de mariage :
Je ne connais pas l’identité des mariés. Seules quatre personnes dans l’assemblée me sont connues. Grâce à elles, j’arrive à dater l’événement aux alentours de 1945.
En regardant de plus près, j’ai été attirée par un personnage dont l’allure dénote au milieu des autres. Alors que les hommes ont pris soin de plaquer leurs cheveux en arrière - avec de la brillantine, j’imagine -, en voici un qui se distingue. Qui est-il ? Les cheveux longs à cette époque sont portés par les zazous. Intrigant, ce jeune homme invité à une noce où il n’a pas l’air d’avoir sa place ! Je n’aurai jamais d’explication afin de l’identifier, lui mais aussi les autres. Les quatre personnes que j’ai reconnues sont mortes et ont emporté avec elle une part de l’histoire familiale…