Qui perd gagne... ou l'art de la récupération
Dans un billet publié vendredi après-midi sur son blog, l'ex-chef de file provisoire du MoDem de Puteaux , Sylvie Cancelloni, insiste surtout sur le taux de participation au vote (68 votants à Puteaux, contre 30 à Asnières le même soir) qui traduit, selon elle, le dynamisme du MoDem de Puteaux, "une des sections Modem les plus importantes et des plus actives de notre département !". "Une progression très nette du MoDem à Puteaux tirée pour l’essentiel par son engagement dans la campagne très médiatisée de la liste Puteaux Ensemble emmenée par Chritsophe Grébert.", explique-t-elle.Déni de démocratie au MoDem
Son billet est ainsi orienté à la gloire de Christophe Grébert. Elle prévient "Certains d’entre nous continuent de contester la légitimité Modem de Christophe Grébert. Or, Il est élu avec l’investiture officielle du MODEM et le soutien de François
Bayrou et des 2 parlementaires MoDem des Hauts-de-Seine Bernard Lehideux et
Denis Badré qui ont salué son travail depuis 6 ans sur Puteaux ; ceux qui le
contestent au sein de la section ou du département, verbalement ou sur internet,
s'opposent directement au choix de François Bayrou. Dont acte." Qu'on se le dise : le patron, c'est Bayrou ! : "François Bayrou nous demande clairement de nous inscrire dans l’opposition. Non dans l’opposition à une personne, mais à un système. C’est le coeur de son combat." Alors que Pierre-Jacques Castanet a pour ambition d'élaborer un projet politique pour Puteaux, la Conseillère municipale MoDem fixe la ligne polique. Une ligne politique attribuée à François Bayrou lui-même : "En choisissant ce dernier [ndlr : Christophe Grébert] pour son combat sur Puteaux, son courage et sa notoriété, François Bayrou a fait un choix fort : celui de remettre en cause le système actuel détestable du 92 et d’impulser de façon déterminée l’alternance à Puteaux."
Cela m'amuse toujours de voir Sylvie Cancelloni dénoncer le "détestable système 92" ou le "système Ceccaldi", elle qui a été Conseillère municipale de Charles Ceccaldi-Raynaud durant une mandature entière.
Manque de fair play
Dans son billet, Sylvie Cancelloni oublie même de citer le nom des nouveaux dirigeants du MoDem de Puteaux (Pierre-Jacques Castanet, Eric Deflandre et Evelyne Sanka) et le résultat du scrutin (35 voix, contre 28). En guise de félicitations elle leur souhaite tout juste bonne chance, en son nom et celui de Christophe Grébert. Mais c'est aussi façon d'établir un rapport de force. Les Conseillers municipaux MoDem édictent la feuille de route : "Les élus Modem de Puteaux, Christophe Grébert et moi-même, souhaitons bonne chance à cette nouvelle équipe dont la première tâche sera d’affirmer haut et fort son indépendance face à la municipalité et de soutenir activement le travail de ses élus." Christophe Grébert poursuivra son opposition systématique, sa démagogie populiste et les militants devront le soutenir. Exit le projet politique. Sincèrement je les plains.L'orange a un goût amer
Décidément Sylvie Cancelloni et Christophe Grébert ont la défaite amère. Ce dernier ne s'est d'ailleurs pas exprimé personnellement sur le résultat des élections internes. Lui ,qui est d'habitude si prompt à relayer les informations sur ses blogs, a observé un silence radio de deux jours sur MonPuteaux.com. Et encore, c'est par la voix de Sylvie Cancelloni qu'il a rompt le silence, en reprosuisant in extenso le billet publié sur le blog de cette dernière. Au moment où j'écris ce billet, il n'y a d'ailleurs pas une ligne sur le sujet sur son blog d'élu, grebert.net, ni sur le blog tenu par Sylvie Cancelloni, qui se présentait jusque-là comme le seul blog officiel du MoDem. Cela me rappelle le silence sur ma démission et celle d'Evelyne Hardy du groupe Puteaux Ensemble, en juin dernier.Décidément la pilule ne passe pas ! Dur, de passer en 8 mois de "Puteaux Ensemble" à "Puteaux tout seul"...