Air France : pas de grève du personnel navigant en décembre

FLASH-INFO : Bonne nouvelle !

Les syndicats ((CFDT, CFTC, FO, SNPNC, Sud aérien, CGT, Unac, Unsa) des hôtesses et des stewards d'Air France, qui avaient menacé de faire grève du 5 au 9 décembre, ont décidé de lever leur préavis. Ils ont obtenu l'assurance de ne pas avoir à travailler en cabine à partir de 55 ans.

Je vous invite à prendre connaissance du point de vue d'un professionnel du transport aérien tout à fait intéressant, rédigé, sous forme de commentaire suite à mon article en date du 4 novembre 2008, par Jean-Charles Duboc, Commandant de Bord B747 (ret.) :

"Je continue avec quelques explications sur le métier de navigant…

La grève des hôtesses et des stewards qui est prévue le 5 décembre sera bien mieux suivie que celle des pilotes.( ce n'est plus à l'ordre du jour )

La première raison est que le métier de navigant présente des inconvénients gravement sous-estimés par le public : le stress continuel, l’éloignement familial, le vol de nuit, les effets du décalage horaire sur les rythmes circadiens, la sécheresse de l’air dans la cabine, le niveau de vibrations, les risques d’accident, etc…

Parmi ces facteurs, il faut souligner que les navigants des compagnies aériennes sont classés, depuis mai 2000, personnel irradié au même titre que les travailleurs du nucléaire ; Un fait soigneusement caché au public par les compagnies aériennes pour ne pas effrayer les clients.

Car la STRATOSPHÈRE, comme l’Espace, est RADIOACTIVE et un navigant (ou un passager) reçoit, par exemple, pour chaque ALLER RETOUR Europe USA, une dose de radiation équivalente à une RADIO DES POUMONS.

La première étude de la Commission européenne sur les conséquences de l’exposition à la radioactivité dans les avions de ligne remontent à 1991 avec la parution de « Radiation exoposure of civil aircrew » par la « Commission of the European Communities Directorate General XI for Environnemental Nuclear and Safety Protection ».

Dans ce document, l’augmentation du taux de cancer chez les navigants, en particulier le taux de cancer du sein, est abordée (étude finlandaise), mais cette information est peu communiquée…; il ne faut pas démotiver les candidats à la profession…

Si la proposition de retraite à 65 ans pour les pilotes est aberrante pour une simple question de sécurité, le problème est ainsi tout à fait différent pour les hôtesses et les stewards qui ont beaucoup moins d’intérêt professionnel que les pilotes et que, de plus, ils ont des revenus bien plus faibles…

Tout un ensemble de bonnes raisons pour que la limite d’âge soit maintenue à 60 ans pour les pilotes, et à 55 ans pour les hôtesses et les stewards."

Source AFP - Crédit  Photo 1 (c) Reuters