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arthur

Publié le 28 novembre 2008 par Hoplite

« Oh mon enfant, que j’ai de peine ! Toi, tu dors, et ton cœur enfantin repose dans cette affreuse demeure aux clous d’airain, au milieu des ténèbres de la nuit et de l’obscurité redoutable. Et sur tes beaux cheveux quand passe la vague profonde, tu n’y prends garde, non plus qu’au murmure des vents, couché dans ta couverture de pourpre, ô charmant visage ! Ah ! Si le danger existait pour toi, ton oreille délicate serait attentive à mes discours. Je t’en prie, dors mon petit ; dorme aussi la mer ; dorme l’immense fléau. Montre nous, ô Zeus, montre nous une volonté plus clémente ; si mes paroles sont trop hardies, pour mon enfant, pardonne-les moi. »

Simonide

Il ya  un an j'ai perdu mon petit garçon. Arthur. Il ne s'est pas réveillé.

Ce jour là, je suis mort aussi.

Depuis, je me regarde vivre avec étonnement. Comment puis-je continuer à parler, travailler, aimer, blogger, alors que je ne suis plus.

Pourtant.

Impression de m'être dédoublé, d'être devenu spectateur de ma vie, qui continue, comme si de rien n'était.

Je fais des projets, je vis, pour ceux qui restent.

Souvent je vais lire prés de lui. Je sais qu'il n'est plus. Mais il vit à travers moi.

Une petite lecture, comme s'il était à côté de moi. Il l'est d'ailleurs.

Pas difficile, arthur! Badiou, Brasillach, Jünger, Cioran, Rivarol ou Rouge, tout lui va. C'est bien comme ça.


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