Polancec : une hausse du PIB de 2 à 2,5% est optimiste et difficile à réaliser
L'année prochaine sera difficile et compliquée, avec des caractéristiques telles que la Croatie n'en a pas encore connues depuis son indépendance conquise, a estimé le vice-Premier ministre du Gouvernement et ministre de l'Economie, du Travail et de l'Entrepreneuriat, Damir Polancec, lors du forum ayant pour thème "L'Année 2009", qui a été organisé par l'organisation des jeunes managers "YES".
Outre tous les problèmes structurels auxquels la Croatie est confrontée, l'année 2008 apportera une crise globale en Croatie, et, dans de telles conditions, la plus grosse question à laquelle doit faire face l'Etat est celle sur la manière de financer les obligations arrivées à échéance.
Il a jugé optimiste une prévision de croissance du PIB pour 2009 entre 2 et 2,5%, en déclarant que cela pourrait être difficille à atteindre.
Le premier pas pour parvenir à la solution est selon lui d'équilibrer le budget avec un déficit nul. Par une telle mesure il estime que l'Etat envoie un message aux financiers quant au sérieux de la Croatie tandis qu'elle laisse aux banques un potentiel de crédit pour financer l'économie.
Tous doivent assumer la responsabilité pour le fonctionnement de l'économie dans des conditions de crise, et l'Etat assume notamment sa part en réduisant de 15 milliards de kunas les moyens qu'avaient demandés les ministères par rapport à leurs désirs, a déclaré Polancec. Et il a conclu qu'il n'est donc pas exact d'affirmer que les salaires dans le secteur public sont les premiers à avoir été pris pour cible.
Polancec estime réaliste le gel proposé des salaires de même que la renonciation de la part de l'Etat à augmenter les salaires dans le secteur public de 6% durant l'année 2009.
Dans les débats durant l'assemblée, les managers ont pour la plupart admis que l'année 2009 sera difficile et que le plus gros problème pour les entreprises sera de refinancer les dettes arrivées à échéance.
Ils estiment toutefois que ce sera en même temps l'occasion pour se dégriser, se restructurer et entamer un processus pour créer des fondamentaux sains afin de renforcer le secteur réel.
C'est ainsi que l'analyste économique Zeljko Lovrincevic estime qu'il n'y a plus de temps pour différer les réformes du secteur public, des chantiers navals et de la justice et qu'elles doivent être menées sous pression des besoins intérieurs et des exigences de l'UE. Il prévoit pour 2009 une croissance économique qui sera nulle, c'est à dire que la stagnation va se produire.
Tous n'ont toutefois pas été aussi pessimistes. Par exemple, le patron de Varteks, Zoran Koscec, estime que les Croates sont des maîtres d'improvisation, ce qui pourrait nous aider en période de crise.
D'autres, tels que le président de la direction d'Adriatica.net, Marko Vojkovic, estiment que ce sera difficile mais que le management et les conceptions ingénieuses et innovantes peuvent sortir d'affaire toute entreprise. Quant au président de la direction de Podravka, Zdravko Sestak, il pense que les nouveaux défis demandent de nouvelles personnes qui appliqueront d'abord envers elles-mêmes leurs idées, en particulier si elles sont tournées vers l'épargne et le renoncement.
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Source : business.hr, le 28 novembre 2008.