Moi, qui ne suis rien moins que matheuse, autant de zéros, je n’arrive plus à calculer, et encore moins à penser ! Mais que cela frise l’absurde, c’est d’une lumineuse évidence…
On ne remerciera jamais assez la finance en folie de nous faire toucher du doigt leur insigne connerie. Je suis peut-être vulgaire mais ils le méritent amplement : les dirigeants de ces organismes financiers, leurs traders et tous ceux – fort nombreux ! – qui glorifiaient ce système de «ouf» !
Que cela leur pète à la gueule est une bonne chose et devrait servir de bonnes leçons à tout le monde, en premier lieux à tous les dirigeants politiques autant qu’économiques… Las ! il semble bien qu’ils n’aient rien compris au film et soient tout prêts à recommencer dès que la conjoncture sera améliorée.
Parce que les politiques comme les institutions financières nationales, régionales ou internationales ont tous trouvé la parade : mettre la main à la poche pour renflouer les banques et autres organismes financiers prédateurs autant que spéculateurs : les «bulles» éclatent mais c’est le vulgum pecus qui prend tout en pleine poire, la crise économique comme sociale.
Une fois de plus les Etats sont appelés à la rescousse selon l’antienne ultralibérale : «privatiser les profit, nationaliser les pertes». Le modèle est breveté mais prend toute son ampleur aujourd’hui.
Je n’en veux pour preuve que la déclaration de Klaus Schwab, chef du forum économique international de Davos et économiste suisse : : «Tel qu’il apparaît maintenant, quelque cinq milliards de dollars ont été perdus en raison de la crise financière et devront être remplacés par les gouvernements»…
«perdus» ? On rêve !
Soit, c’est de l’argent totalement virtuel - totalement déconnecté de l’économie réelle, n’existant que sur le papier ou les écrans d’ordinateurs - ce que je pense fortement depuis fort longtemps, et à la limite ce n’est pas grave pour l’économie réelle qui n’a guère besoin de ce flouze factice pour tourner….
Auquel cas, la meilleure solution eût été de laisser crever de leur belle mort toutes ces banques et organismes financiers qui ont conduit l’économie mondiale à sa perte. On a fait moins de cas naguère de prétendus «canards boiteux» de l’économie réelle qu’il s’agissait alors de «dégraisser» jusqu’à arriver à leur liquidation par pans entiers qui préfigurait les délocalisations…
Soit ces sommes ont eu une existence réelle et une seule question se pose : dans quelles poches sont-elles passées ?