Lorsque j'ai fait campagne pour Martine Aubry dans différentes sections, j'ai insisté sur deux points : Martine Aubry est capable de réaliser le rassemblement des socialistes (à l'époque, elle avait déjà réuni Fabius, Cambadélis, Montebourg, etc.) et elle procédera au changement et au renouvellement tant souhaités par la grande majorité des militants.
On apprend aujourd'hui, par la bouche de Manuel Valls qui n'était pas tendre avec les amis de Martine Aubry et la candidate elle-même que « l'équipe de Ségolène Royal veut faire pleinement partie de la direction du Parti Socialiste…Nous sommes totalement disponibles pour prendre toute notre place au sein du Parti socialiste. »
Il a même précisé qu'il s'exprimait « au nom de toute l'équipe » de Mme Royal, en citant notamment Vincent Peillon, François Rebsamen et le maire de Lyon Gérard Collomb : « Il faut tourner la page du Congrès de Reims et des étapes difficiles et douloureuses qui ont suivi » .
Les amis de Ségolène Royal, que ce soit par tactique ou avec sincérité, ont compris que la poursuite d'un duel interne était mortel pour l'un et l'autre camps. Vincent Peillon a dû peser lourd dans le choix de l'équipe Royal et c'est lui qui, le premier, a rendu publique une attitude plus raisonnable. Il est vrai que les militants de gauche et les Français n'auraient pas pardonné au PS la poursuite d'une querelle de chefs alors même que Martine Aubry a tendu la main à tous et toutes.Quelle leçon pour les « de quoi j'me mêle » qui, bien que n'étant pas adhérents du Parti socialiste aimeraient y faire la loi alors qu'ils ne parviennent pas à la faire chez eux.