C’est pourtant ce qui s’est produit dans le golfe d’Aden où une frégate, l’INS Tabar de la marine indienne a, par suite d’une tragique méprise, coulé un chalutier thaïlandais, dont un seul des 16 hommes d’équipage à son bord a pu être sauvé, en le confondant avec un bateau mère des pirates, c’est que l’on appelle un dommage collatéral.
Le chalutier thaïlandais était présent sur zone, tout simplement parce qu’il venait d’être capturé par les pirates et immobilisé, en attendant d’être libéré, à l’issue de longues négociations entamées par les pirates en vue d’obtenir une rançon , comme le veulent en ce moment les usages en vigueur dans la région.
L’insécurité qui règne dans cette région et à laquelle les nations maritimes s’efforcent de mettre fin par l’envoi de force navales, ce qui explique la présence de la frégate indienne, trouve ses racines dans le trafic ancestral et la contrebande endémique qui sévissent dans le golfe d’Aden, alimenté aujourd’hui par diverses sources de mécontentement qui déstabilisent la région.