Metro c'est trop

photo par Emile Hengen

On ne peut pas dire que la scène musicale luxembourgeoise brille particulièrement à l’international. Surtout si l’on considère que Placebo n’est pas vraiment un groupe du Grand Duché, leur rock’n roll attitude s’étant arrêtée, à l’époque, dans la cour de l’école européenne, avant qu’ils commencent à faire de la musique en Angleterre, quelques années plus tard. Il faut dire que la jeunesse quitte en général le pays à l’âge où l’on commence à faire sérieusement du rock et y revient ensuite pour travailler comme fonctionnaire, banquier ou informaticien, ce qui n’incite pas réellement à la vie de bohême et à la rebellion contre le système (juste, à la limite, une petite rage against the coffee machine).

Là, je ne suis ni voyant, ni manager ni critique musical, mais il me semble que les 4 musiciens de
Metro ont peut-être une chance de réussir. La formation (2 guitares, une basse, une batterie), les composition (de la pop rock bien carrée comme ça se fait de nos jours), les paroles (100% anglais, rien en luxembourgeois), l’ensemble est ce qu’il y a de plus classique et on pouvait se dire que, à la base, ce ne serait pas forcément évident de se faire remarquer parmi les quelques millions de groupes qui cherchent tous les ans amour, gloire et label. A ceci près que leur dernier titre, "She Went Under", dépasse à mon avis certains de leurs modèles avoués ou pas (Cure ou XTC pour les anciens, Bloc Party, Razorlight ou the Strokes pour les modernes) et qu’il serait dommage de le découvrir dans 5 ans, en fond sonore d’une musique de publicité pour des téléphones mobiles ou une assurance vie.

Ils ne sont pas encore distribués, mais ce morceau passe parfois à la radio et est disponible sur iTunes ou en écoute sur leur mySpace, où l'on peut également y commander un ancien album autoproduit en 2006. Et y suivre leurs dates de concerts, assez nombreuses.

Je leur souhaite donc beaucoup de tubes, et de ne pas trop rester underground.