Burkina Faso - Mission Mars 2008

Publié le 03 août 2008 par Grainesdejoie

Je voudrais commencer ce carnet de voyage par un extrait du livre « Ebène, aventures africaines » de Ryszard Kapuscinski. Ce livre m’a conquis dès l’instant ou je l’ai ouvert. Je ne connaissais rien alors de l’Afrique Noire mais déjà je ressentais son appel. Livre de chevet, lu et relu au fil des ans. Je voudrais vous faire partager cette lecture qui m’a si profondément touché.

« Le début, le choc, Ghana, 1958

 

Premier choc : la lumière. De la lumière partout. Intense, vive. Du soleil partout. Hier encore, Londres, dégoulinant sous une pluie d’automne, un avion ruisselant ‘eau, un vent froid et les ténèbres. Ici, dès le matin, l’aéroport baigne dans le soleil, nous baignons tous dans le soleil.

Autrefois, lorsque les gens traversaient le monde à pied, à cheval ou en bateau, ils avaient le temps de s’accoutumer aux changements. Les images de la terre défilaient sous leurs yeux lentement, le film du monde tournait tout doucement. Comme leur voyage durait des semaines, des mois, ils se familiarisaient progressivement à l’environnement, aux paysages nouveaux. Le climat lui aussi changeait par étapes ; Avant d’atteindre la fournaise équatoriale, le voyageur venu de la froide Europe avait déjà traversé la douceur de Las Palmas, la canicule d’El-Mahary et l’enfer du Cap-Vert.

Que reste-t-il aujourd’hui de cette gradation ? Rien ! L’avion nous arrache violemment de la neige et du gel pour nous plonger le jour même dans le gouffre des flammes tropicales. Nous avons à peine le temps de nous retourner que nous nous retrouvons au cœur d’un braiser humide. Dès notre arrivée, nous sommes en nage. Si nous quittons l’Europe en hiver, nous jetons manteaux et pulls : voilà le geste initiatique que nous, les gens du Nord, exécutons en débarquant en Afrique.

   Les gens du Nord. Vous rendez-vous compte que les gens du Nord sont en train de devenir nettement minoritaire sur notre planète ? Canadiens, Polonais, Lituaniens, Scandinaves, Américains pour partie, Allemands, russes, 2cossais, Lapons, Esquimaux, Evenks, Yakoutes. La liste n’est pas si longue. Je me demande même si elle englobe plus de cinq cents millions d’hommes – moins de dix pour cent de la population mondiale. En revanche, la majorité écrasante de l’humanité vit dans la chaleur, passe sa vie au soleil. D’ailleurs, l’homme n’est-il pas né au soleil, ses traces les plus anciennes n’ont-elles pas été retrouvées dans les pays chauds ? Quel était le climat du paradis biblique ? Toujours chaud, pour ne pas dire caniculaire, au point qu’Adam et Eve vivaient nus, ignorant le froid même à l’ombre d’un arbre.

 

   Sur la passerelle de l’avion nous sommes accueillis par un parfum nouveau : celui des tropiques. Nouveau ? Cette odeur embaumait la boutique de monsieur Kanzman, « Articles coloniaux et autres », rue Perec à Pinsk : amandes, clous de girofles, dattes, cacao, vanille, feuilles de laurier, oranges, bananes à l’unité, cardamome, safran au poids. Et Drohobycz ? Et les boutiques de cannelle de Schulz ? « Faiblement éclairées, sombres et solennelles, elles étaient imprégnées de l’odeur lourde des teintures, de la laque, de l’encens, de l’arôme des pays lointains et des étoffes rares ! » Le parfum des tropiques est pourtant différent. Nous ressentons d’emblée son poids, sa viscosité. Il nous signale immédiatement que nous nous trouvons dans un endroit du globe où la vie biologique, luxuriante et inlassable, travaille sans relâche, engendre, croît et fleurit tout en se désagrégeant, en se vermoulant, en pourrissant et en dégénérant.

   C’est l’odeur d’un corps chauffé, du poisson qui sèche, de la viande qui se décompose et du manioc frit, des fleurs fraîches et des algues fermentées, bref tout ce qui plaît et irrite en même temps, attire et repousse, allèche et dégoûte. Cette odeur nous poursuit, s’exhalant des palmeraies environnantes, de la terre brûlante, s’élevant au-dessus des caniveaux putrides de la ville. Elle ne nous lâche plus, elle colle aux tropiques.

 

Et enfin la découverte la plus importante : les hommes, les gens du pays, les indigènes. Etonnant, la façon dont ils s’accordent à ce paysage, à cette lumière, à cette odeur ! Stupéfiant, la manière dont l’homme et son environnement vivent en symbiose, forment un ensemble indissociable et harmonieux, s’identifient l’un à l’autre ! Incroyable, le degré d’intégration de chaque race à son paysage, à son climat ! C’est nous qui façonnons notre décor et c’est lui qui sculpte les traits de notre visage ; Parmi ces palmiers, ces lianes, cette forêt vierge et cette jungle, l’homme blanc est comme une pièce rapportée, bizarre et discordante. Pâle, faible, la chemise trempée de sueur, les cheveux collés, sans cesse tourmenté par la soif, par un sentiment d’impuissance, par le spleen. Il a constamment peur : des moustiques, des amibes, des scorpions, des serpents. Tout ce qui bouge l’effraie, le terrorise, le panique.

   Avec leur force, leur charme et leur endurance les gens du pays se déplacent naturellement, librement, à une cadence fixée par le climat et la tradition, à un rythme régulier, un peu ralenti, nonchalant – puisque de toute façon on n’a pas ce qu’on veut dans la vie et qu’il faut en laisser pour tout le monde ! »

 

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Mercredi dernier je suis allée à Marseille pour me faire faire mon visa pour le Burkina. Le consul, un vieil homme charmant a décidé de ne plus faire les visas par correspondance afin de pouvoir bavarder un peu avec les gens qui désormais sont obligés de se déplacer. Il faut dire qu’il doit s’ennuyer un peu.

J’ai déjeuné avec Paolo et Laurent et nous avons donc pu discuter de la mission du mois de mars. J’ai un cahier rempli de numéros de téléphone, de personnes à contacter, et de choses à faire. Il me faut bien ça pour ne pas oublier quoi que ce soit avec la mémoire de poisson que j’ai.

Au boulot ces deux derniers jours ont été intenses car il y a eu une tempête, beaucoup de vols annulés et de vols déroutés. Ils m’ont bien crevé. J’ai récupéré Flo à l’aéroport le mardi soir. Nous avons papoté jusqu’à 2h30 du mat et le réveil a été dur.

Mercredi 12 mars 2008, Paris – Ouagadougou

Nous sommes arrivées à l’aéroport presque en même temps que Laeti qui arrivait par le train de 12h30. Après avoir déposé mon uniforme dans mon casier nous sommes allées déposer les bagages au terminal E. Une fois libérées de nos fardeaux nous sommes allées déjeuner à la cantine. Le passage de la douane a été fluide, celui du filtre de sécurité long et nous sommes arrivées sans stress en porte 5 minutes avant l’embarquement. Nous sommes toutes les 3 ravies de partir.

A bord l’équipage a été adorable et nous a surclassé en business. La cerise sur le gâteau a été pour Flo un atterrissage en poste dans le cockpit. On nous a chouchouté. Très bon vol ! Nous arrivons à Ouaga à 21h, il fait 25°C, ça fait du bien !

A la douane on est passées la tête basse en se faufilant derrières les passagers qui eux se sont fait attraper pour ouvrir leurs bagages. Ca nous fait gagner du temps. Maxime était au rendez vous, comme d’habitude, fidèle au poste et ça me fait vraiment plaisir de le revoir. Il nous dépose à Carmen Kisito ou nous prenons possessions de nos chambres. Nous profitons qu’il y ai de l’eau pour nous prendre une micro douche. Ca fait vraiment du bien. Il est 23h30, je n’ai pas vraiment sommeil. Lecture sous la moustiquaire jusqu'à ce que le sommeil me gagne … il tarde à venir … et juste au moment ou je tombais dans les limbes j’entends… psssssssst ... tu dors ? Uuuuuuuuuuuuuuuuuuuum … ben non maintenant je dors plus …. Fin de la conversation mais moi je n’arrive pas à me rendormir. Ca doit être de famille cette manie ! Va falloir que ça change !

Jeudi 13 mars 2008, Ouagadougou

J’avais mis le réveil à 8h sur mon portable français (ne connaissant pas encore les fonctions du portable de Paolo) … sauf que j’avais oublié le léger détail qu’il y avait 1h de décalage avec la France. Il était donc 7h quand j’ai réveillé le reste de la troupe. Dur Dur !!!! Bon on ne va pas rechigner 120 ans, après tout on n’est pas en vacances alors debout les filles ! En attendant le petit dej nous défaisons les paquets afin de nous organiser pour savoir quoi part où. Au petit dej un expresso maison accompagné de pain à la vache qui rit.

Je me suis entretenue avec Sœur Marie. Je lui ai annoncé le joli don de 5 machines à coudre de la part du collège de Saint Joseph des maristes et lui ai demandé quelques conseils sur l’achat des denrées alimentaires. Nous avons convenu de partir acheter les machines demain matin ensemble.

Maxim nous récupère à 9h. Après avoir fait du change (1€ = 656 CFA) nous partons pour l’orphelinat HOME KISITO où nous avions rendez vous avec Sœur Sébastienne pour convenir des besoins du centre en lait maternisé. Malheureusement cette dernière étant indisposée elle ne peut nous recevoir. Je décide d’appeler Monsieur Achille afin de voir quand est-ce qu’on pourrait aller visiter le terrain ainsi que l’avancement du chantier du nouveau centre KAMZAKA qui sera destiné à accueillir 60 garçons (au lieu de 22 aujourd’hui). Il se trouve que monsieur Achille avait prévu d’y aller cet après midi en visite surprise. Ca tombe très bien. Nous nous donnons donc rendez vous à 15h à son bureau.

En attendant nous décidons de passer au Koostaama S.Y (anciennement Kari Bio) pour commander les produits que nous désirons ramener en France.

Nos estomacs français nous indiquent qu’il est grand temps de les remplir et nous décidons d’aller à l’Eau vive. Seulement nous avions oublié le détail du décalage horaire et il n’était que 11h20 lorsque nous sommes arrivés. Les sœurs étant elles mêmes entrain de prendre leur repas nous décidons d’aller au Verdoyant après nous être assuré qu’ils étaient bien ouvert. Très bon déjeuner avec en prime la honte pour Flo car nous avons insisté pour qu’elle ait une bougie sur sa glace. Héhéhé !!!! Nous avons eu le droit à une petite sieste salvatrice.

A 15h nous sommes allés au RDV avec Monsieur Achille puis avons pris la route en direction du future centre de Kamzaka qui se situe a environ 5km de là ou nous sommes. Monsieur Achille nous fit visiter les lieux sous un soleil de plomb. Il fait 40°C. Les maçons étaient en plein travail. Ils en sont aux fondations de ce qui sera plus tard le dortoir des enfants ainsi que le bloc sanitaire. Tout a l’air en ordre. Quelques directives furent données (comme tamiser le tas de quartz afin de rendre plus solide les fondations car visiblement si on y laisse de la terre et du sable cela les rend plus fragiles car friables). Nous avons également appris que les blocs de latérite qui comblent la fosse ont pour but principal d’éponger les eaux rejetées. Les pierres agissent comme des éponges qui absorbent l’eau. Au bout de 3 ans environ il faut les changer car ses dernières, trop pleines d’eau perdent leur fonction. On peut alors les recycler en les cassant (elles deviennent de par leur teneur en eau très friables) et peuvent servir pour recouvrir le sol de la cours par exemple. Le terrain de Kamzaka fait environ 1000 mètres carrés. Il se trouve actuellement dans une zone disons secondaire et un peu perdue mais je suis sure que d’ici 10 ans on se retrouvera « en ville » car cette dernière et en pleine expansion.

En rentrant nous nous sommes arrêtés pour voir Guy, la personne qui nous loue la voiture. Le salaire de Maxime est de 5000 CFA (7,62€) par jour. Bien entendu Maxime partage notre table midi et soir parce qu’avant tout c’est devenu un ami et une compagnie fort appréciée. Nous nous arrêtons acheter des casettes et des CD car Flo veut ramener de la musique traditionnelle.

Nous rentrons vers 18h avec la ferme intention de nous décrasser avant de ressortir dîner mais une fois de plus il n’y a pas d’eau. Même pas mal ! Quelques lingettes nous serviront à survivre. Nous ressortons à 19h30 en direction de l’Eau vive. Le dîner fût parfait (un bon capitaine à la crème) et la surprise pour Flo excellente car j’avais organisé avec Maxime un petit dessert surprise. Les sœurs ont donc planté 3 bougies dans une belle assiette de glace et sont sorties avec la guitare et le Djembé pour lui chanter joyeux anniversaire. En voyant les bougies sortir, Flo, complètement à côté de la plaque nous dit « tiens il y a un autre anniversaire aujourd’hui » et nous très sérieux … ah ouais … c’est marrant … il fallait voir sa tête qu’en elle les a vu s’approcher de la table. C’est beau l’innocence !

Nous rentrons complètement épuisées de cette première journée. Il y a de l’eau mais j’abandonne. En plus j’ai mon journal à taper. Il est 23h30, allez cette fois c’est la bonne !

Vendredi 14 mars 2008, Ouagadougou

Aujourd’hui la journée fût productive. Tout d’abords la nuit fût bonne mais le réveil toujours un peu douloureux. Sœur Marie nous a rejoins à 9h en bas et nous sommes partis avec Moussa (un monsieur qui était tailleur professionnel et qui aujourd’hui travaille pour la fondation Kisito) acheter des machines à coudre. Ces dernières sont offertes par un collège Marseillais (Saint Joseph des maristes). Il faut que je parle de Laeti un peu. Cette dernière travaille pour l’ANPE et, il y a quelques mois, alors que l’on parlait de partir au Burkina avec Flo, cette dernière s’est branchée sur le site de son CE et elle s’est aperçue que l’ANPE aidait au financement de voyages humanitaires. Elle a donc monté un dossier qui, pour faire simple (car les calculs sont compliqués) lui permettent de rembourser ses frais de déplacements et de logement sur place. C’est génial ! Mais le mieux c’est que l’ANPE, après étude du dossier prend en charge 50% des dépenses (UTILES, cela va de soi) faites sur place avec un plafond de 1000€. Nos machines seront donc remboursées de moitié grâce à l’ANPE et ça c’est vraiment super car l’argent ainsi économisé pourra être investi autrement.

Nous avons donc acheté 4 machines à coudre (avec les tables) ainsi qu’une machine pour le surfilage et 10 bobines de fil pour une somme totale de 300 000 CFA (458€) afin de les offrir à Carmen Kisito. Cela permettra de monter leur nombre à 11 machines. Les jeunes filles mères du centre actuellement sont au nombre de 13. Afin de pouvoir suivre les cours dans de bonnes conditions il est donc important d’avoir plus de machines. Les jeunes filles mères qui étaient là au mois de novembre ont toutes accouché. J’ai donc appris que Jeanne Marie avait eu un petit garçon (Gildas) qui se porte bien. Toutes ces jeunes filles ont pu grâce au travaille des sœurs être réintégrées dans leurs familles. C’est vraiment satisfaisant de voir que tout leur travail porte ses fruits. Pendant que je négociais les prix à l’aide de Moussa Flo est partie chercher des biscuits pour lundi lorsque nous irons à l’école (400 sachets de biscuits = 17600 CFA soit 27€).

Ensuite nous sommes tous repartis à la recherche de sacs de riz pour l’école de Guimtenga. Il nous aura fallu voir dans 3 endroits différents car le riz a beaucoup augmenté dernièrement et les consignes du gouvernement (qui oblige à un prix fixe) ne sont pas respectées. Nous avons donc finalement trouvé un voisin de Max qui nous a fait de bons prix et nous nous en tirons a 184000 CFA (281€) pour 10 sacs de 50kgs de riz 25% de brisure (13600 CFA pièce),1 carton de 6 boites de concentré de tomate (10250 CFA), 3 sachets de bouillon Maggi (1750 CFA pièce) et 2 bidons d’huile de 20L (16250 pièce CFA pièce), le tout livré à Carmen Kisito qui nous gardera tout ça pour le mois prochain afin de Paolo emmène le tout à l’école car il préfère leur livrer les choses petit à petit et selon leurs besoin plutôt que de grandes quantités qui risqueraient d’être détournées.

Délestée de tout cet argent nous décidons après la livraison de tous les produits à la maison d’aller manger (pour changer) au restaurant Maquis Gracias. L’accueil plutôt sympathique à l’entrée a fini par être désagréable au plus au point une fois la commande (je suppose insatisfaisante à leurs yeux) passée. On ne nous dis même pas aurevoir … adresse à proscrire !

Ce matin à 10h30 il faisait 42°C. Autant dire qu’il fait chaud, TRES chaud et le simple fait de respirer vous fait transpirer. Nous décidons donc d’aller faire une petite sieste d’une heure car de toutes les façons nous sommes complètement liquéfiées.

Nous avions donné RDV à Maxime à 16h afin d’aller acheter le lait maternisé pour Home Kisito ainsi que pour la jeune fille dont nous a parlé Achille et qui est dans le besoin. Cette dernière a accouché de 2 jumelles qui ont aujourd'hui 6 mois et elle n’arrive plus à les nourrir. Re parcours du combattant pour trouver les meilleurs prix et c’est finalement au Scimas que nous trouverons notre bonheur. N’ayant pu contacter Sœur Sébastienne qui est toujours malade et ne connaissant pas les besoins exacts de l’orphelinat nous prenons juste 4 boites (2250 CFA la boite) pour la jeune fille mais au moins nous saurons ou aller directement pour nous fournir en lait.

Nous voulions aller au SCIAO (centre d’artisanat) mais Monsieur Achille m’a contacté pour nous donner rendez vous chez son frère Charlemagne afin que je puisse lui remettre les lunettes de vue et de soleil offertes par l’association « pour un sourire ». Mon amie Nathalie a en effet rencontré Hervé (ancien opticien) qui travaille beaucoup avec la Roumanie en fournissant des lunettes de récupération et des appareils ophtalmologiques là bas. Ce dernier a eu la gentillesse de nous offrir un paquet de lunettes en nous demandant de les remettre au Burkina. Ne connaissant personne dans la partie j’ai demandé à Achille si je pouvais rencontrer son frère. Ce dernier étant gynécologue j’ai supposé qu’il devait connaître des ophtalmologues que ça pourrait intéresser. Il nous a gentiment invité à passer chez lui afin de discuter de ce projet. Je lui ai dit que bien entendu je préférai lui remettre ces dernières afin qu’il les remette en bonne main pour qu’elles profitent vraiment à des gens nécessiteux. Nous avons convenu de rester en contact afin de voir si nous pouvions organiser des transport plus important car Charlemagne fait pari du Lions Club du Burkina et que ce dernier voulait justement organiser des campagnes gratuites contre la cécité. Des ophtalmologues volontaires effectueraient des consultations gratuites et offrirait (si les stocks sont suffisant) des lunettes. Cela me semble être un beau projet et il faudra que je prenne contact avec Hervé pour voir ce que l’on pourrait faire avec ses compétences, ses ressources et nos facilités de transport. Avec un peu de bonne volonté on pourrait arriver à faire quelque chose de sympa !

En sortant de chez Charlemagne nous sommes allés dîner au Verdoyant, source sure tant par la qualité de sa cuisine que par son accueil. Nous rentrons tôt (20h30). Il n’y a plus qu’à espérer qu’il y ai de l’eau ce soir et que j’ai suffisamment de courage pour taper mon carnet de route.

Samedi 15 mars 2008, Ouagadougou

Il y avait bien de l’eau hier soir mais je n’avais plus le courage de me doucher en rentrant. Les filles elles s’en sont données à cœur joie avec lavage de cheveux et tutti quanti. Je restais donc pouilleuse …

Le matin nous avions donné RDV à Maxime à 8h45 afin d’être au SIAO (salon international de l’artisanat de Ouagadougou) car jusqu’à demain il y a une exposition sur l’art de tout l’ouest africain. Laeti y a trouvé de quoi faire ses cadeaux ainsi que Flo. Nous sommes passées au Scimas ensuite pour acheter du lait maternisé 1er âge pour l’orphelinat ainsi que de quoi faire un goûter avec les garçons de KAMZAKA. Du coup, épuisées par la chaleur nous avons aussi acheté de quoi grignoter à midi afin de ne pas passer 3 heures au resto. Nous avons donc profité d’une bonne sieste avant de repartir avec Maxime chercher Adèle, Parfait, Kevin et le petit Yael (et Basile) afin qu’il nous emmène voir sa maison qui est en construction depuis 3 ans. Nous avons passé quelques heures là-bas à papoter avec son père, sa famille et ses voisins, à prendre des photos. En rentrant nous avons filé sur internet après avoir déposé toute la famille. Les connexions sont lentes, très lentes (17 minute pour accéder à ma boite de réception)… puis nous décidons de manger au DANY ICE juste en face de Carmen.

Dimanche 16 mars 2008, Ouagadougou

RDV donné à 9h à Max pour aller acheter les bananes pour l’école (350 bananes à 250 CFA le kilo soit un total de 12000 CFA pour 49 kilos ... héééééééééé oui ... il fallait bien que je négocie quelque chose !) le transport des bananes et leur conservation jusqu'à demain nous a posé quelques difficultés qui ont pris une bonne demi heure avant d’être résolues. Du coup nous sommes arrivées vers 11h à KAMZAKA. Les garçons étaient en pleine lessive, il y en avait partout. Nous avons donc passé la journée avec eux. Le goûter a été avalé avant le déjeuner. Peu importe, aujourd’hui c’est jour de fête car les visites sont rares. J’ai distribué les quelques affaires que l’on m’avait demandé (le sac a dos de jean Nana avec ses fournitures scolaire (sac qu’il n’a pas lâché de la journée)), les lettres etc … Flo avait amené quelques jeux dont un twister qui a fait un malheur. Je me suis fait plumée aux dames. Ces gosses sont doués. Après le déjeuner nous sommes parties avec Max et Marius (le trésorier), Moussa (animateur éducateur), Blaise ((rasta) idem) prendre un verre pendant que les enfants se reposaient. Nous sommes rentrés pour le cours de dessin car tous les dimanche vient un professeur d’art plastique pendant 2h afin d’apprendre aux enfants à dessiner. Nous avons suivi la classe et je dois avouer que jamais on ne m’avait expliqué aussi bien comment dessiner un personnage. Le type est vraiment doué. Nous avons pas mal rigolé, certains ont dormis. C’était un moment vraiment privilégié.

N’ayant pas déjeuné ni fait de sieste nous étions littéralement épuisées. Nous avons « demandé notre route » vers 17h et sommes passée chez Monsieur Achille pour déposer le lait pour la jeune fille qui a des jumelles. Ensuite nous nous sommes précipitées au verdoyant en espérant qu’il soit ouvert. Nous étions là à 18h, mortes de faim et de fatigue, la cuisine n’ouvrant qu’à 18H30 nous avons patienté bon gré mais surtout mal gré avec un coca. Le repas n’a jamais été aussi apprécié qu’aujourd’hui.

Il fait toujours aussi chaud mais si on n’est pas en plein soleil c’est supportable. Je pense qu’ entre midi et deux on doit atteindre les 45-48 ... sachant que le soir a 19h30 il fait 35°. Le seul moment de fraîcheur est celui ou l’on sort de la douche et qu’on passe sous le ventilo mais ça ne dure pas … Ce soir on se couchera après une « bonne » douche. C’était vraiment une super journée.

Lundi 17 mars 2008, Ouagadougou – Guimtenga

Nous avions rameuté les troupes à 7h30 (c’est a dire la famille d’allemands qui loge aussi à Carmen Kisito) ainsi que Manu et sa mère Monique (dites pour faire simple M&M (des amies de Thierry de l’association « Enfance en Péril »)) qui sont en vacance ici. Jevoulais partir au plus tard à 8h … seulement il y eu un malentendu sur le programme de M&M qui en fait devait aller à Kamzaka et non pas a Guimtenga. Du coup, Marius qui devait aussi nous rejoindre et resté lui aussi à Kamzaka. Nous voilà donc partis (les allemands et nous) pour Guimtenga. Nous arrivons à l’école vers 9h. Les cours avaient bien évidemment commencé puisqu’ils débutent leur journée à 7h30. Tonton Raphaël était là pour nous accueillir. Nous avons discuté un moment avec les différents professeurs et nous sommes présentés aux 3 classes. Après avoir raconté l’histoire de cette école à la famille allemande ils sont repartis et nous avons intégré les locaux nous répartissant chacune dans une classe. Je commence par la classe de CE1. Ils sont 101 élèves. Leur professeur Monsieur Kaboré Sibidi est aussi le directeur de l’école. Laeti a attaqué par le CP2. Ils sont 87 car il y a 3 absents. Agnès leur professeur les mène à la baguette mais avec humour. Flo quand a elle est partie chez les petits, le CP1 dont la maîtresse s’appelle Binto. Ils étaient 57 sur 66. Nous avons donc eu le droit à des maths, de la lecture, une composition. Nous avons été chacune très étonné par leur désir d’apprendre. Bien sur il y a toujours dans les classes un artiste, un cancre, une tête et un chouchou mais ils se battent pour répondre aux questions et ça c’est incroyable à voir.

A 10h30 il y a eu le récré. Flo a sorti son appareil à faire de bulles ce qui a provoqué une liesse général surtout lorsque Maxime leur a dit qu’il donnerait 100 CFA à celui qui lui en ramènerait une. Pendant que les enfants s’amusaient je me suis rapprochée des cuisinières qui préparaient le riz. En effet j’étais curieuse de savoir la quantité de riz utilisée par jour. Afin de nourrir les 257 enfants inscrits (sans compter les absents) il faut compter un sac de riz de 5OKg par jour ainsi qu’une boite de concentré de tomate plus le bouillon Maggi.

Nous avons repris les cours jusqu’à midi. S’en est suivi la distribution du repas. Aujourd’hui est un jour spécial car en plus de la traditionnelle gamelle de riz nous leur avons distribué à chacun un paquet de gâteau et une banane. Les enfants une fois les gamelles remplies partent selon leurs affinités s’asseoir à l’ombre des arbres environnant. Ils sont sensés s’y reposer jusqu’à 15h. Le temps m’a semblé très long. Heureusement l’intervention des blanches les aura distrait. Entre Laeti qui leur a appris une chanson plus celles qu’ils nous chantaient de leur cru ont occupé une bonne partie de cette pause. Quant à essayer de leur apprendre à faire la ronde ou a jouer a 1,2,3 soleil … c’était mission impossible vu le nombre. Pendant que les filles continuaient à jouer avec eux je me suis entretenue avec une mère de famille qui est venue me présenter son projet de monter un AME (Association des mères éducatrices). Elles sont 67 à s’être inscrites avec le projet de mettre en place un jardin potager et ils recherchent des fonds pour les aider mais le projet bien que sympathique est beaucoup trop vague. A part la liste des mamans volontaires (chacune verserait 250 CFA et donnerait de son temps), et un papier officiel expliquant ce qu’est une AME aucun budget ni étude approfondie n’a été faite. Je lui ai donc suggéré de monter un projet solide avec leurs besoins réels et un budget prévisionnel afin de le soumettre à Paolo mais en leur précisant bien que malheureusement on était très sollicité de tous les côtés et que pour l’instant la priorité était donnée à la fin de la construction et de la réfection de l’école.

Au bout de 2h nous nous sommes octroyé une mini sieste à même le sol avec, cela va sans dire, quelques dizaines de paires d’yeux qui nous dévisageaient mais bon … la chaleur et la fatigue nous aidèrent à faire abstraction. Nous reprîmes les cours de 15h à 17h en échangeant nos classes. A la fin des cours nous avons assisté à la descente du drapeau avec l’hymne national chanté par les enfants. Nous avons essayé de prendre la route, notre problème de batterie restant le même nous nous sommes littéralement fait catapultés par des dizaines de mains. Je me demande d’où ces gosses tirent toute cette énergie.

Couvertes de poussière de la tête au pied et complètement déshydratées (nous avions cependant emmené beaucoup d’eau), nous nous sommes jetées sur un coca comme la misère sur les pauvres gens avant de rentrer à Carmen. Nous sommes ressorties dîner avec M&M au verdoyant. Je vais bouquiner un peu avant de dormir. Demain c’est grasse mat youuuuupi !!!

Mardi 18 mars 2008, Ouagadougou

Note de Flo : « Levées à 8h17 environ, nous sommes parties fraîches et de bonne humeur pour aller rendre visite a un copain de Maxime qui est artiste et peint de très beaux tableaux. Il fait en fait des panneaux publicitaires et peint sur le coté des tableaux qui sont revendus ensuite par plein de gens dans les rues de Ouaga. Laetitia a acheté deux jolis tableaux, et moi (Flo) deux cougourdes colorées.

Apres cette séance de shopping endiablé (hum hum), nous sommes allées retirer des sous puis sommes revenues a Carmen pour déposer lesdits sous et faire nos comptes d’apothicaire.

Après maints calculs foireux, nous en sommes venues aux mains. Non, en fait on a réussi à bien s’en sortir.

Ah oui ! Nous sommes aussi allés, toujours avec notre vaillant Maxime, chercher les beurres de Karité et autres produits qu’on avait commandé en début de semaine.

Pose déjeuner à l’Eau Vive, ou tout le gratin politique du Burkina s’était donné rendez-vous. Maxime ne savait plus où donner des yeux de la tête ! Il y avait plein de ministres partout.

Après le repas nous sommes rentrées faire une bonne sieste. Vers 16 h, Maxime est venu nous chercher pour aller visiter le parc urbain de la forêt classée de Bangr-weoogo. On a marché un peu et vu un croco flemmard ainsi que de jolis oiseaux colorés.

Bref, la journée est très vite passé et nous voilà de retour à Carmen, ou nous nous sommes « décraspouillées » avant d’aller manger un petit morceau au restau d’en face (Dany Ice, yahoooooooooooooooooo !).

Maintenant nous sommes en train de dire des tas de bêtises et rigoler dans la suite présidentielle de Laetitia. »

 

Mercredi 19 mars 2008, Ouagadougou

Nous avions donné rendez vous à Maxime à 9h à Carmen avec toute sa famille afin de les emmener voir le zoo de la forêt. Nous nous sommes acquittées des droits d’entrée (100 CFA pour les enfants, 200 pour les adultes et 1000 pour l’appareil photo) et avons effectué la visite avec un guide. Après un petit rafraîchissement nous avons déposé Adèle et les enfants à la maison et lui avons offert les cadeaux que nous avions ramené de France dont la machine à coudre de Laeti. Elle était vraiment très émue. Le petit Yael est à croquer, toujours entrain de sourire.

Après avoir eu Paolo au téléphone nous sommes allées retirer de l’argent afin de racheter du lait maternisé 1er âge. Malheureusement il n’y avait plus de cartons entiers de la marque la moins cher (Marque Frisola à 2250 CFA la boîte). Nous avons donc vidé le rayon de ce qu’il restait (16 boites) et avons pris du lait de la marque Gallia et Blédina (qui sont eux à 3250 CFA la boîte). Le tout nous est revenu à 198500 CFA (302 €). Nous sommes allée déposer le tout à l’orphelinat (76 boites offertes par graines de joie et 12 boites offertes par les américains) ainsi que tous les jouets offerts par Flo dont un tapis d’éveil qui a rendu particulièrement heureuse la secrétaire car elle nous a dit l’avoir demandé depuis longtemps mais que jusqu’à présent personne n’en avait ramené. Chaussures, lingettes et vêtements ont également été déposés par Flo. Aujourd’hui nous avons décidé de pique niquer à Carmen ce qui, en plus de nous faire faire des économies nous permet de nous reposer (ce qui est moins évident lorsque l’on va au restaurant). Nous sommes également passées récupérer les papiers phytosanitaires pour le karité ainsi que l’attestation de produit biologique puis avant de rentrer nous avons récupéré les tableaux que nous avons achetés. Le gars, un ami de Maxime est vraiment doué (15000 le grand 6000 le petit 1000 la calebasse). Très gentil il nous a offert une calebasse chacune ainsi qu’un tableau pour Flo.

Marius nous a appelé pour nous inviter à un petit concert. Il y a en effet une française (Susie) qui, (tombée amoureuse du ou au  Burkina, je ne sais pas), a monté un groupe avec d’autres musiciens. Elle joue de l’accordéon, il y a un djembé et un autre instrument dont je ne me souviens pas le nom. L’ayant rencontré l’autre jour je lui avais demandé s’il était possible d’organiser un petit concert à Kamzaka car j’étais curieuse d’écouter ce mélange. En plus ça ferait quelque chose de nouveau pour les garçons. Donc Marius nous avait donné RDV à 16H mais finalement nous a dit que le concert débuterait à 19H30. Nous avons décidé (puisque c’est jour de fête) d’aller acheter des pizzas et des fruits pour le dîner seulement voilà, on est arrivés à 18h dans une pizzeria. Le type nous informe que le cuistot n’arrive qu’à 18h30 (ce qui n’aurait pas été un problème s’il n’avait pas menti sur la suite) et qu’il pouvait enfourner jusqu'à 10 pizzas ensemble. Nous en commandons 15 et prenons un rafraîchissement en attendant. Nous faisons une rencontre qui pourra s’avérer fort intéressante dans le futur. En effet, alors que nous patientions désespérément je fais la connaissance de Ouali. Ouali travaille pour l’ANPE burkinabé. Il est spécialisé dans la formation des jeunes n’ayant pas reçu d’éducation. Je lui parle de Kamzaka et lui propose de rencontrer Marius. Les minutes passent, les heures …Lasses et nous voyant en retard nous demandons régulièrement « dans combien de temps » et la réponse est toujours aussi malhonnête. Ca va du « quelques minutes » au « il n’en reste que 6 à cuire » en passant par « 10 minutes » sauf qu’à 20h30 on ne voyait toujours rien venir. Je rappelle donc Marius pour m’excuser une fois de plus lorsque Flo complètement excédée demande à voir les pizzas qui sont déjà prêtes ... quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle vit qu’il n’y en avait que 10 de cuites. Elle lui somme de nous rembourser la différence et nous partons à 20h45 avec nos 10 pizzas et les boules d’avoir raté le concert et d’arriver aussi tard. Heureusement demain c’est Férié. Nous arrivons donc vers 21h30 complètement énervées mais le simple fait de voir les garçons qui nous tombent dessus avec leurs grands sourires dès notre arrivée fait s’évaporer la moindre particule de négativité. Nous passons une bonne heure avec eux à jouer, à écrire nos adresses et à récupérer leur lettres et dessins pour leur parrains et marraines. C’est fou comme ils y sont attachés. Ils me demandent tous si je connais X et Y. C’est important pour eux. Il y a un petit nouveau qui est arrivé hier au centre. Il s’appelle Issa. N’ayant pas encore de parrain Flo s’est proposé de devenir sa marraine. Il faudra cependant attendre le dossier du SAMU Social (c’est eux qui l’ont envoyé à KAMZAKA) et voir s’il passe la période d’adaptation qui dure environ un mois. Ensuite elle pourra remplir les formalités.

Nous rentrons fatiguées tant par l’attente de ces p…..s de pizza que par l’énergie qu’il a fallu déployer avec les garçons. On se couche vers minuit trente. Un record !

Jeudi 20 mars 2008, Ougadougou – Paris via Niamey

Levées à 8h une grosse journée nous attend. Nous commençons par aller régler la voiture à Guy puis filons chez Sandrine Roche (qui fabrique les savons d’Asseitou) pour récupérer les 400 savons (56000 CFA). De là nous allons déposer le tout à Carmen Kisito car ils craignent la chaleur. Nous sommes partis manger au verdoyant puis après un RDV manqué avec Ouali nous sommes passés récupérer Marius (Ismaël s’est tapé l’incruste) pour aller visiter le chantier car il paraît qu’ils ont bien avancé (effectivement les fondations sont comblées et ils sont déjà entrain de monter les murs des sanitaires). Au retour nous passons un moment avec les garçons puis allons chez Achille pour récupérer un courrier et pour lui donner des stylos qui font défaut à l’école. De là, pendant que les filles se douchent j’ai finalement réussi à organiser une rencontre avec Ouali et Marius juste à côté de la maison. Nous sommes allés prendre un verre au « Stade de France Plus » … je ne pouvais partir sans passer par là. Je rentre pour pouvoir faire ma valise car le temps, même s’il semble s’être arrêté aujourd’hui, continu sa course. Max vient nous chercher vers 19h. Nous passons faire un rapide bisous à Adèle avant de repartir pour l’aéroport.

Le voyage de retour sera pénible car premièrement la grande nouveauté c’est qu’une fois qu’on est enregistrés on ne peut plus sortir de l’aéroport. Du coup c’est nul parce que nous on est arrivées super tôt et on comptait passer un moment avec Maxime, boire un dernier verre. C’est vraiment nul nul nul leur système. Du coup on a été obligés de se dire au revoir à travers la vitre. On a poireauté jusqu’à 20h30 dans cet aéroport miteux qui pue les pieds. C’était une infection ! Nous décollons à 21h30 pour 45 minutes de vol plus tard, atterrir à Niamey au Niger. Là nous attend une escale d’1h30 pendant laquelle nous sommes confinées dans l’avion sans rien faire. On a faim, on est fatiguées et on ne peut même pas regarder de film en attendant. On re-décolle vers minuit quelque chose et juste au moment de nous endormir ils servent le dîner. Arrrrrrrrgh !!!! Bref … je me jette sur le plateau car j’ai vraiment trop faim. Le voyage a donc été très long. Heureusement l’équipage était aussi très sympa. Nous arrivons à CDG à 6h30 du mat. Il fait froid et il pleut ! YEEEPA !!!