Troy et Gabriela sont trop dégoûtés de la life, parce qu’ils vont être séparés après le lycée. Sauf qu’on se demande vraiment comment ils vont réussir leurs exams, vu qu’ils passent leur temps à chanter et danser. D’ailleurs dans HSM3, tout le monde est un prodige guttural et bondissant, et le lycée se transforme en un claquement de doigts en différents tableaux musicaux, et l’on chante et danse sur les tables ou les murs, et cela ne choque personne.
Non.
Tout le monde s’évertue à passer des leçons de vie niaises et abrutissantes dur le droit à la conformité et la beauté des sentiments (qu’ils ne montrent jamais, rappelons-le).
Tout le monde.
Même la grosse.
Dans un lycée rempli de mannequins, c’est aussi un quota.
Impossible de retranscrire ici le moindre numéro musical. J’ai déjà tout oublié. Mon organisme a lui-même purgé cet affront fait à ma personne, et je lui en suis très reconnaissant.
Sauf une scène.
L’impression d’un viol sur pellicule.
Le Breakdance.
Troy et son pote quota black, bandeaux dans les cheveux et chemises de bûcherons, se la jouent rebelz en réparant des voitures sans roues et débutent une chanson aux riffs de grattes puissants sur la douleur de grandir ou la beauté de leurs sentiments, je ne sais plus.
Et là, le breakdance.
Pourquoi ? Mais pourquoi diable nous sortir un truc déjà démodé dans les années 80 ? Là, le spectateur très impressionnable que je suis n’en peux plus. Malade physiquement, il ne peut supporter pareil spectacle. L’envie d’une délivrance salvatrice mais tellement lâche devient impossible à contrôler.
Mais non.
Je serais plus fort que ça.
J’arriverai à m’en sortir.
Il ma fallu une volonté incroyable pour rentrer, il en sera de même pour ne pas en sortir.
Je suis un héros du quotidien.
Je suis un héros du quotidien.
Je suis un héros du quotidien.
Je suis un héros du quotidien.
Je suis… Ca y est.
Sauvé.
Après pareille épreuve, le reste du film passe comme une lettre à la poste (et je m’y connais).
Ils ne leur restent qu’à chanter la chanson du titre.
Et une révérence.
C’est dire la prétention du truc.
Voilà un bêtiser, mais bon, hein, on a assez donné de notre personne.
Les hommes sont décomposés sur leur siège.
Leur compagne leur demande s’ils ont aimés.
La réponse, ils ne prendront même pas la peine de la donner.
Moi je suis tout sourire.
J’ai survécu.
Toujours vivant.
Je suis sale. J’ai envie d’une douche.
Je me sens honteux.
Mais pourtant je vais bien.
Je vais bien.
C’était pas si dur que ça.
J’ai même ri à certains endroits.
Ils chantent bien n’empêche.
Et pis Troy, qu’est ce qu’il est beau.
…
… OH MON DIEU !