Bibi a lu la presse et a suivi les destins croisés de Cristina Fuentes, d’Anne Lauvergeon, de Jean d’Ormesson, de Kleber Haedens, de Roberto Saviano et a trinqué avec ses amis vaudois.
1. ANNE LAUVERGEON : un électron libre ?
Une qui n’a pas fait d’économie d’énergie pour nous convaincre c’est l’explosive patronne d’Areva, Anne Lauvergeon qui déplore que « la question d’énergie soit trop longtemps restée aux mains des seuls spécialistes » ! Assez drôle réflexion au moment où notre Grande Dame joue les Expertes en publiant chez Plon son livre « La Troisième Révolution énergétique ». Pour Anne Jouan, la journaliste du Figaro, le discours de la Présidente d’Areva, volontiers provocatrice (et une Rebelle de plus ! Une !) est «parfaitement rôdé ».
BiBi prend acte de son refus de vendre des centrales à des dictatures mais s’étonne du silence de la Dame sur les implications d’Areva dans certains pays « démocratiques » africains. Enfin, notre Présidente a des principes simples qu’elle impose à sa famille : «éteindre la lumière quand on quitte la pièce ». Et c’est en achetant le livre de Madame qu’on se tiendra au courant ?
2. Kléber HAEDENS : ce brave écrivaillon droitier, collaborateur à l’Action Française, aura un collège à son nom. Le vieillissant Jean d’Ormesson de l’Acacadémie Française sera de l’Inauguration. Il qualifie ceux qui protestent devant cette attribution d’être partisans d’une censure intolérable et inacceptable. Voilà pour ceux qui l’ignorent la prose de l’Action française, groupuscule anti-démocratique et musclé d’hier et d’aujourd’hui : « La galère républicaine prend l’eau de toutes parts, mais on s’interroge sur la nécessité d’une sixième République qui ne connaîtrait ni la corruption, ni les technocrates, en un mot qui serait une utopie. Aujourd’hui, il est temps d’être réaliste et de planter là ces pseudo-intellectuels médiatisés, de sortir du bourbier démocratique et du carcan totalitaire ». Jean ! Toi aussi tu l’auras ton collège !
3. OLIVIER NUC, journaliste au Figaro, jeune, aussi dynamique qu’un Jean Sarkozy, nous la joue « Moraliste rebelle » lui aussi. Il critique Léonard Cohen pour le prix prohibitif de ses concerts parisiens : « Dans ces années-là (les années 70), Cohen incarnait une certaine alternative au modèle dominant. Le voir rattrapé par le Marché et considéré comme une valeur marchande a quelque chose de gênant ». Mais qu’est-ce qu’il croit ce petit jeunot ? Sait-il comment on peut échapper au Marché tentaculaire ici-bas ? Dans quel monde vit ce journaleux au look de BoBo de Droite ? BiBi a sa réponse : cet olivier a poussé dans le petit monde… du Figaro.
4. CRISTINA FUENTES et ROBERTO SAVIANO : Un lecteur de « SportVox » s’est montré dur avec Madame Cristina Fuentes en ironisant sur son manque de courage. Elle avait avancé dans un journal espagnol qu’elle en savait long sur le dopage en Espagne avant de se taire.
Comme en écho, BiBi a relevé un extrait de l’interview donné par l’auteur de « Gomorra, dans l’Empire de la Camorra » (Editions Gallimard) au Figaro (25 novembre). C’est Roberto Saviano, poursuivi par les avocats de chefs mafieux qui répond à la question : « Vous avez dit qu’à force de vivre traqué, on devient u homme méchant ? »
« Oui c’est vrai, on apprend à être trop méfiant et on finit par devenir, comme le disaient Chalamov et Primo Levi, ce qu’on ne voulait pas devenir. Seul un esprit naïf peut imaginer qu’une vie cloitrée comme la mienne donne de la Sagesse. Elle donne souvent de la rancœur. On en veut aux autres de ne pas comprendre notre enfer. On perd ses amis, on doit faire une crois sur toute la vie d’avant ».
5. NOS AMIS les VAUDOIS : dans la Tribune de Genève de ce mercredi, les dictons populaires du Canton de Vaud ont éclairé la Scène politique française.
Sur Aubry-Royal-Little Nikos : « Pendant que les brebis bêlent, la Chèvre broute ».
Sur Rachida Dati arborant une bague à 15.600 euros effacée sur la photo par le Figaro. Pourquoi, s’interroge l’ami vaudois ? Parce que, répond le dicton, « si toute belle vache a une clochette » « celui qui montre son argent, montre son cul ». La Tribune de Genève conclut dignement : «Une affaire de pudeur en somme ».
Sur DSK et ses Aventures : « Le derrière n’a pas d’âme » ou encore « Quand la rage du cul prend, la crainte de Dieu ne fait rien ».
Tout est dit.. et même très bien ! Amen.