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Pour comprendre la situation présente mais surtout pouvoir imaginer des pistes de solution, livrons nous à une étude de facteurs que chacun peut comprendre. à partir de données que chacun peut aisément vérifier (facteurs déterminants , imaginons alors plusieurs solutions de sortie de crise du pays à échéance de 4 ans au mieux. Pour chacune de ces hypothèses comparons la aux différents facteurs identifiés en préalable. Tirons en alors les solutions moyennes qui s'imposeront et proposons alors une planification de leurs mise en oeuvre en répondant alors aux questions : Comment? Avec qui et avec quoi ? COMBIEN ? et surtout quand? Identification des facteurs déterminants: 1/ La réalité de la crise financière vécue est incontestable 2/ La cause préalable qui était le début d'une récession économique, sera amplifiée et accéléré par la crise financière. 3/ La FRANCE est en état de faillite, à savoir que ses dépenses obligatoires sont supérieures à ses capacités de recettes et donc de financement. (en clair elle vit au dessus de ses moyens; 54% de prélèvements obligatoires sur le PIB du pays, avec 25% de déficit annuel de son budget depuis 1981, soit 50 milliards d'euros et une dette constituée depuis 1982 de plus de 1300 milliards d'euros.) 4/ Les taxes qui pèsent sur l'emploi (taxes patronales et celles des salariés, représentent un doublement du salaire net, soit pour 1000€ perçus, 2000€ déboursés par l'entreprise y compris la part du salarié) et celles des sociétés (33% du bénéfice contre moins de 10% ailleurs) à titre de comparaison dans les pays voisins, pour 2000€ déboursés par l'entreprise, 1500€ nets au moins reviennent au salarié. 5/ La part des improductif est la plus élevée du monde occidental. Soit un ratio de 1 productif pour 5 improductifs alors que l'équilibre est atteint avec au moins 2 sur 5. 65 millions de population, 28 millions de population active dont seulement 16 millions produisent dans le privé (productifs réels 15 millions avec les temps partiels imposés). improductifs: 12 millions dans la population active (ne créant aucune richesse, emplois fonctionnels et de services) 5,5 millions de fonctionnaires, 1,5 million d'emplois associatifs financés par l'impôt, 4 millions d'inscrits à l'ANPE dont 2 millions de chômeurs correspondants aux critères de l'ONU. 1 million de Rmistes Jeunes de moins de 20 ans 14 millions (700 000 naissances par an) Étudiants (théoriquement inclus dans la population active) 3 millions Retraités et pré retraités (1 million) 23 millions NB sur les 16 millions d'emplois du privé, 3 millions correspondent aux emplois des patrons, 3 millions sont des temps partiels non choisis dont 80% sont occupés par des femmes majoritairement seules et chefs de famille. soit l'équivalent de moins de deux millions réels productifs) 14 millions deux cent mille emplois du privés se concentrent dans les toutes petites sociétés de moins de 50 salariés dont 6 millions dans les 93% de nos sociétés qui comptent moins de 20 salariés. 6/ Les grands groupes Français ceux du CAC 40 et les 2000 entreprises qui comptent plus de 500 salariés en FRANCE n'appartiennent plus aux français du fait de l'ouverture de leur Capital en 1982 par FABIUS (interdit jusqu'à cette date afin de ne pas être spolier des taxes si nécessaires à l'état) Cette dérive a pour conséquence le paiement de dividendes exorbitants aux actionnaires dont 60% sont des étrangers et plus particulièrement des fonds de pension US. L'autre conséquence vécue par les salariés se matérialise par la baisse de 10% de la masse salariale vers les dividendes des actionnaires. 7/ 160 000 jeunes sortent du système éducatif sans aucun diplôme, et 70 000 savent à peine lire et écrire. 8/ L'université déverse chaque année 230 000 diplômés d'une licence au moins (bac plus 3 inutile sur le marché européen et mondial) alors que le flux réel de recrutement des cadres est de moins de 100 000 postes par an en FRANCE. (28 millions de population active, 15% d'emplois de cadres, 40 ans de travail) dont 50 000 réservés aux diplômés des grandes écoles,20 000 en recrutement interne, 15 000 liés au recrutement de cadres juniors au chômage et 15 000 postes seulement pour les jeunes diplômés de nos petites universités. 9/ La taille de nos entreprises trop petite (pour ne pas dire minuscule) implique un surcroît de travail pour ceux qui s'y trouvent et interdit le recrutement de cadre. 99% moins de 50 salariés, 96% moins de 20 salariés, 93% moins de 9 salariés, 87% moins de 4 salariés et 67% sans aucun salarié. 27 000 entreprises soit 1% du total comptent plus de 50 salariés et seulement 2000 entreprises en comptent plus de 500. 10/ le déficit de la balance commerciale atteindra cette année un record historique 70 milliards d'euros, cumulés aux 52 milliards de déficit budgétaire en 2009. Déficit du essentiellement à l'absence de compétitivité de nos PME et à l'impossibilité qui leur est faite d'aborder l'export. En effet les pratiques japonaises, US, BELGES, Allemandes montrent que seules les PME dont la taille parvient au moins à 50 salariés sont capables avec une aide réelle de l'état d'aborder l'export avec des chances de succès. 30 000 nouvelles PME sont accompagnées chaque année en ALLEMAGNE, alors que la FRANCE ne compte au total que de moins de 27 000 entreprises de plus de 50 salariés. 11/ Les dérives budgétaires de la FRANCE depuis 1981 ont eu pour conséquence la suppression d'un million d'entreprises (PME) Ce fait cumulé aux charges exorbitantes qui pèsent sur celles qui existent encore impose de maintenir plus de 8 millions de personnes en situation de précarité sociale. (7 millions de Français survivent avec moins de 847€ par mois) 12/ La recherche publique Française est comparativement à sa population la plus nombreuse et la plus coûteuse du monde. CNRS, INSERM,INRA etc.. 55 à 60 000 chercheurs tous fonctionnaires. (celles qui cherchent mais comme disait le général DE GAULLE devrait trouver plus souvent) En revanche la recherche privée surtout dans les PME est la plus faible de l'OCDE. avec moins de 0,2% de son CA investi en RD. 13/ nos emplois industriels qui représentent encore 19 % de nos emplois sont mortellement menacés. soit au total plus de 5 millions de postes salariés. Nous subirons la crise et ses effets mais plus encore nous serons incapable dans 4 ans seulement de nous préparer à la reprise économique qui s'effectuera dans une guerre économique totale. prenons l'exemple de l'industrie automobile (déjà décrit sur le blog). Elle représente 7 à 800 000 emplois. mais il convient d' y ajouter plus de deux millions et demi de postes de sous-traitants soit près de 3 millions et demi d'emplois. 47% de marché National est déjà représenté par l'achat de voiture étrangères en FRANCE en 2007, la cause essentielle réside dans des prix inférieurs de 30% à ceux des véhicules fabriqués en FRANCE. dans les deux ans tous les états investiront massivement dans cette industrie pour préserver les emplois qui pourront être sauvés. Comment les marques FRANÇAISES pourront elles demain offrir sur le marché des véhicules à caractéristiques identiques mais à des prix de vente inférieurs à leurs prix de fabrication? prix qui seront imposés par les concurrents? les subventions d'état pourront elles longtemps soutenir cette industrie en clair les impôts devront ils payer la différence de coûts de fabrication pour maintenir ces emplois? la réponse est connue d'avance, nos parts de marché s'écrouleront avec sans doute 90% de notre marché pris par de futures voitures étrangères à bas coût offertes en 2009 ou 2010 à moins de 6000€ l'unité. (sans prendre en compte les effets désastreux sur le marché de l'occasion en FRANCE 5 millions de voitures pour 2 millions neuves) 14/ L'AUGMENTATION inéluctable du CHÔMAGE La préparation des plans de licenciements des entreprises de plus de 100 salariés dépassent déjà depuis le début de septembre plus de 100 000 postes programmés d'ici la fin de l'année. (informations diffusées dans la presse locale; voir article prémonitoire publié sur ce blog) En toute logique ce seront 4 fois plus d'emplois qui seront condamnés avec la mise en faillite de très nombreux sous traitants qui concernent des PME de moins de 9 salariés. Cumulés avec les défaillances de l'automobile et celles de la construction immobilière où plus de 250 000 emplois sont irrémédiablement condamnés, nous parviendrons de manière quasi certaine à près de 750 000 emplois qui seront supprimés au cours des prochains mois de manière inévitable. Ce ne sont pas des hypothèses mais le total arithmétique simple d'une réalité que refuse de prendre en compte nos dirigeants devant le peuple. Ce silence leur sera logiquement reproché au cours des prochains mois avec les tensions sociales inéluctables qui se produiront. Pire encore le peuple les rendra responsables de la situation dramatique dans la quelle ils se retrouveront. 15/ l'AUGMENTATION inéluctable du chômage technique Avec un ralentissement généralisé des échanges au niveau mondial, les grands groupes toujours très réactifs dans ces circonstances, adapteront leurs production mais tariront complètement leurs commandes vis à vis de leurs sous traitants. Aucune autre alternative ne sera possible en dehors du licenciement que de réduire la production et donc d'utiliser le chômage technique afin d'adapter les dépenses aux revenus des entreprises au risque sinon de déposer le bilan et de mettre la totalité des salariés au chômage. Cette mesure s'étendra à tous les secteurs de l'économie et plus encore dans le tourisme et les services car chaque entreprise réintégrera tout service jusqu'à présent externalisé en utilisant ses propres personnels en chômage technique. les effets concerneront au pire 4 à 5 millions de salariés qui seront ainsi privés de 20,30 ou parfois même 50% de leur revenus. 16: LA RÉVOLTE EXPLOSIVE et PROGRAMMÉE DES BANIEUES les premiers touchés par les effets de cette crise qui ne fait que débuter, seront tout naturellement les plus fragiles. Ceux qui par construction ont été entassés dans nos banlieues depuis le départ en 1980 des cadres et des agents de maîtrise dont les enfants sont aujourd'hui devenus cadres à leur tour. Les effets de la montée du chômage, (les intérimaires ne trouvent déjà plus de poste), cumulés aux baisses de revenus liées au chômage technique, à la diminution des aides sociales qui résultera du manque de générosité des donateurs habituels créeront des conditions explosives. Que pourra faire le gouvernement le soir de Noël , de février ou de pâques face à ces explosions populaires? Révoltes populaires qui se traduiront inévitablement par des pillages de magasins et non seulement les incendies habituels. QUE POUVONS NOUS FAIRE et que devrons nous faire? il existe deux types de solutions: 1/ L'URGENCE (tactique) Celles tout d'abord qui font face immédiatement à la crise. nous les appelleront conjoncturelles ou pragmatiques. Elles permettent de faire face à l'immédiat à l'image des ONG qui interviennent dans une catastrophe humanitaire. utiles certes elles ne règlent en rien les causes ni l'avenir des populations. 2/ Les STRATÉGIQUES Les secondes, celles que nous qualifieront de stratégiques. Celles qui s'inscrivent dans la durée avec des perspectives et donc des objectifs clairs qu'une planification rigoureuse rendront réalisables. La suite demain sur le blog.............