Mesrine 1 - l'instinct de mort

de Jean-François Richet
Biopic policier - 1h53Sortie salles France - 22 octobre 2008avec Vincent Cassel, Roy Dupuis, Gérard Depardieu, Cécile de France, Florence Thomassin,

Quand Jacques Mesrine rentre à Clichy chez ses parents après la guerre d'Algérie, il a enfoui ses souvenirs traumatisants en lui, mais ne supporte plus la vie chez les parents. La rue l'attire bien plus, l'argent illégal aussi. Les années 60 verront ce voyou s'impliquer dans le grand banditisme en France puis au Canada, écopper d'un certain nombre de mois de prison, et d'en ressortir en poursuivant de plus belle, comme animé peut-être par un instinct de mort, et sûrement par la certitude que rien n'est impossible.

Après un générique réussi qui divise l'écran en trois parties avec la même scène filmée de plusieurs points de vue à quelques secondes d'intervalle, le film se poursuit de façon plus classique et chronologique. La vie de Mesrine nous est comptée à travers les années, les casses remarquables, l'évasion spectaculaire, les moments violents comme tendres. L'histoire nous montre un homme fier de découvrir la gloire et l'honneur qui peuvent lui être attribués s'il fait régner la terreur et commet des actes audacieux. Sans relâche il continuera de braver les forces de l'ordre, de relever les défis qu'il se donne, seul honneur qu'il suit jusqu'au bout.

Autour de lui des hommes du crime qui l'entraînent dans leurs trafic et meurtres, des prisonniers, et des femmes qui l'ont aimé jusqu'à le perdre.Ce premier épisode de la saga me donne envie de voir la suite car le jeu des acteurs m'a convaincu et le scenario m'apprend les faits divers qui défrayèrent la chronique des années 60 et 70. Le seul hic est peut-être de porter à l'écran ce Jacques Mesrine en lui donnant l'étoffe d'un héros à admirer, en faisant de lui une légende. Cela dit, c'est sûrement inévitable par ce genre de film biographique. Mais on peut aussi bien le haïr pour son égoïsme et sa violence.
Site officiel du filmMesrine l'insaisissable - LeMonde.frBiopic épique ou pathétique ? - Rue89