De la perte de crédibilité professionnelle (hips !)

Publié le 27 novembre 2008 par Pinklady

J’aime bien commencer mes titres par « de », ça fait très thèse de sociologie. Sauf que cet article n’a rien de sociologique et encore moins de thésard. En fait, hier soir, on a fait la fête entre collègues et aujourd’hui, j’ai mal aux cheveux.


Pitch : le collègue K. nous quitte pour une boîte qui va lui donner plus de sous. Ouais, le monde professionnel, c’est un peu comme les Feux de l’Amour, on te quittera toujours pour un plus riche. C’est pour ça que Victor se les récupère toutes alors que vu sa tête, j’ai du mal qu’il puisse encore honorer Nicky, Ashley, Leana, Victoria, Paula, Cassandra, Poilodoa sans prendre des petites pilules bleues. Bref, pour fêter le départ du jeune homme, il fallait bien faire une soirée. Donc après un apéro au bureau, nous voilà partis dans un resto mexicain improbable de Bastille. A côté de moi, ma collègue J., je lui dis « Han, ça me rappelle trop ma province, le côté un peu… un peu…
- Kitsch ?
- Ouais, carrément ! »
Non que la province soit kitsch mais j’avais dans le temps fait l’anniversaire d’un pote dans un mexicain de province et c’était tout pareil. Sauf qu’en province, le serveur est plus sympa car celui-ci nous a fait la gueule d’entrée de jeu parce qu’on n’a pas voulu prendre le menu qui impose au roi de la soirée de lécher une pomme. Pas moi, le fruit !
Au départ, j’avais prévu d’être sage et de me coucher tôt. Mais c’était sans compter mon collègue L. qui s’est placé à côté de moi et c’est vite parti en « on se prend un pichet de margarita à deux ? ». Bon, on a quand même partagé mais après une margarita, une pina colada et re une margarita (enfin, une moitié de verre), je rigolais très fort. Il existe désormais des vidéos de moi en train de faire ma sensouale avec un sombrero, des photos de L. et moi faisant semblant de nous embrasser sous le sombrero, une vidéo de nous deux en train de faire les idiots sur la musique mexicaine avec des flacons de tabasco en guise de maracas. Et pourtant, la margarita était pas forte, j’ai même dû demander au serveur s’il ne pouvait pas remettre en peu de rhum dedans, il m’a répondu « ouais c’est ça ouais » en me tripotant les épaules. Non mais d’où il me tripote les épaules lui ?
Un verre de vin et des enchiladas dont j’ai très peu de souvenirs plus tard, nous voilà partis au bar pour un ultime daïquiri. Ouais, j’aime le rhum mais lui moins, globalement. Le souci avec l’alcool, c’est que ça désinhibe (déjà que je suis pas très inhibée à la base) et plus je bois, plus je dis des conneries (j’ai pas parlé mouffles). Du coup, je crois que j’ai un peu perdu de ma crédibilité professionnelle déjà branlante. Mais je me suis éclatée. D’un autre côté, ça va, il n’y avait aucun de mes N+ à la soirée et si on raconte que j’ai fait ci ou ça, je nierai.
Note pour moi-même : penser à cambrioler la détentrice de l’appareil qui nous a filmés.
Bilan : un bobo la tête, une envie de vomir au réveil (mais plus liée au mexicain, je crois, j’ai du mal avec la bouffe épicée), un manque d’énergie toute la journée, une arrivée au boulot indécemment tardive (mais je vais rester tard pour compenser), du sucre de cocktail sur la manche de mon pull. Et une réputation de sérieux et de rigueur totalement ruinée. Ah quoi qu’en fait non, c’est comme ça à chaque soirée.
N’empêche que je vais énoncer une vérité : un collègue sera toujours plus funky une fois bourré.