Tiens, ça faisait longtemps que j’avais pas poussé un p’tit coup de gueule.
Comme ils sont beaux et fiers ces cavaliers sur leurs chevaux sans mors, sans licol, sans filet (oui, elle était facile celle-ci).
Mais, vous n’avez pas remarqué que ces merveilleux cavaliers nous mettant sous le nez l’osmose parfaite, que dis-je l’union presque fusionnelle avec leur cheval, le font toujours en carrière, en rond de longe ou en pré ? Toujours en endroit clos. C’est trop facile, moi aussi je peux monter sur mon cheval, sans lui mettre de rênes, aller m’enfermer dans une carrière et hop, avance. Et surtout, mon chéri me filme pour qu’ensuite j’étale mon savoir-faire, ma maîtrise, mon … RIEN DU TOUT !
Faut arrêter un peu, c’est pas parce que je vais retirer les rênes de ma monture que je vais connaître la-plénitude-de-notre-formidable-relation et tous les autres adjectifs vomitifs qui vont avec.
Ce qui me fait râler, c’est cette surenchère du « regardez ce que j’arrive à faire » ou de « venez faire un stage très cher chez nous et vous ferez pareil ». Parce que j’en connais des gamines qui font des photos ou films de ce genre, qui les mettent en ligne, qui se font mousser, ce n’est pas ce qui me gêne, l’égo a besoin d’être flatté ; soit. Ce qui m’énerve vraiment, c’est que des jeunes y croient, qu’ils essayent de faire la même chose et qu’ils se plantent ou qu’ils plantent leur cheval. Mon dernier exemple en date est un jeune cheval cavalant sur la route, suivis par des voitures que j’ai rattrapé tout affolé. Pourquoi ? Parce que sa jeune propriétaire voulait se promener avec lui sans licol pour faire bien. Je lui ai mis une avoinée dont elle se souviendra sûrement toute sa vie.
Photos par objectiftrek