Régression en Russie: le retour à la psychiatrie répressive
Publié le 01 août 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com
SELECTION RELATIO SUR LIBERATION: «O n m’a frappé aux jambes. On me force à prendre des médicaments. Je compte sur votre aide. Mais ils ne vont pas me laisser sortir», explique au téléphone, d’une petite voix calme et abattue, Larissa Arap que Libération a pu joindre hier. Depuis le 5 juillet, elle est retenue de force en hôpital psychiatrique. «A cause d’un article critique», dénonce l’opposition démocratique russe, qui voit là un retour aux méthodes soviétiques. Sévices. «Le secret médical m’interdit de vous dire pourquoi elle est internée», rétorque le médecin en chef de l’hôpital où elle est retenue, à 300 kilomètres de Mourmansk. Dans une interview publiée le 8 juin par un journal du Front civique uni (le mouvement d’opposition mené par Garry Kasparov), la militante Larissa Arap dénonçait justement le retour à l’internement psychiatrique de simples importuns, et les sévices infligés aux patients. «A l’hôpital, [.] j’ai été étonnée de voir qu’il y avait beaucoup de gens normaux. Mais voilà ce qu’on faisait avec eux : on leur criait dessus, on les frappait, on les mettait sous perfusion, on les attachait aux lits et après les gens devenaient comme des zombis. Ils étaient violés, emmenés de nuit vers des destinations inconnues et on les ramenait le matin dans les chambres, à bout de forces», racontait alors Larissa, qui avait été internée une première fois en 2004. Selon une proche, elle s’était alors adressée à l’hôpital, « stressée» par la mort de son père puis y avait été retenue contre son gré. LIRE LA SUITE >>>>>>>> A VOIR AUSSI >>>>>>>>