Un espoir au Darfour, enfin: Les ministre soudanais des Affaires étrangères, Lam Akol, a déclaré, mercredi 1er août, à la presse que son pays "accepte la résolution" 1769 du Conseil de sécurité, sur le déploiement d'une force des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour qui compte quelque 26 000 hommes, l'UNAMID
Le Conseil de sécurité de l'Onu (Reuters)
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200.000 morts et 2,5 millions de déplacés
Cette opération, la première mission de maintien de la paix conjointe à l'ONU et à l'Union africaine, remplacera sur le terrain, au plus tard le 31 décembre prochain, l'actuelle force composée de 7.000 soldats de l'UA. Dans sa résolution, le Conseil de sécurité souhaite que la nouvelle force hybride atteigne sa "pleine capacité opérationnelle dès que possible après cette date".
Dans un premier temps, les Etats-membres de l'ONU devront finaliser leur contribution dans un délai de 30 jours, pendant lesquels l'ONU et l'UA arrêteront également la composition militaire définitive de la force.
Apte à mener "les actions nécessaires"
Une fois en place, l'UNAMID sera autorisée à mener "les actions nécessaires" pour protéger et assurer la liberté de mouvement de ses membres et des travailleurs humanitaires. En revanche, le texte n'a pas retenu l'autorisation de surveiller la présence d'armes au Darfour, une disposition à laquelle était opposé Karthoum. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a parlé d'une "opération historique et sans précédent" qui enverra "un signal clair et puissant" d'aide au peuple du Darfour."La France, membre permanent du Conseil de sécurité, a immédiatement salué le vote de cette résolution "destinée à sécuriser le Darfour". Cette décision, "porteuse d'un très grand espoir pour le Darfour", constitue "un pas important dans l'action de la communauté internationale pour tenter de mettre fin aux souffrances de la population du Darfour et d'y rétablir durablement la stabilité", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, dans un communiqué.