Ou plutôt, pourquoi et comment JE me maquille.
Adolescente, c'était surtout pour camoufler le vilain bouton qui défigure, un peu me vieillir mais surtout pour faire comme les copines. Ma mère n'étant guère portée sur la chose, j'ai appris seule et un peu avec ma marraine, la fée, ce qui m'a fait faire pas mal de faux pas.
A la vingtaine, j'ai entrepris de faire ressortir mes yeux à grands coups de crayon noir ou d'eye-liner très épais. (si, si, je vous rassure, j'ai honte)
Ensuite, j'ai plus ou moins laissé tomber l'affaire pour cause de maternité et de "Oh, moi, le maquillage, bah j'ai pas le temps et j'ai bonne mine, c'est le principal..." (Bonne mine, tu parles, des cernes de hiboux, et un teint de porcelaine à cabinet...)
J'ai eu aussi tout un passage, je me farde à mort pour ne pas laisser transparaître mon mal-être. Pas efficace, redoutable, car les personnes qui me connaissent vraiment me disaient :"maquillée, hum, ça va pas trop toi, hein ?"
Mais depuis quelques temps, je m'y remets avec grand plaisir. Un teint pas trop mal travaillé, 3 couleurs pour les yeux, du mauve, du bleu marine, du rose tendre, des lèvres bien dessinées etc.
Alors, je me trouve belle et j'ai envie de l'être encore plus. 3 coups de pinceaux, ça habille une femme. Je me perfectionne, je fais des essais et je n'ai jamais autant zoné dans les parfumeries que ces derniers temps.
J'adore. Je crois que je deviens, une femme une vraie. Et pas que pour le maquillage.
S'autoriser à affirmer sa féminité sans se sentir déguisée ou coupable : Quel progrès...