Elle continue en effet de faire et de raconter n’importe quoi (le discours de Kurer est ici pour ceux qui ont la foi )
Ainsi que le remarque Myret Zaki dans son compte-rendu de l’AGE de ce jour dans le Temps :”Lorsqu’il dit[Peter Kurer] qu’il n’y a, ni dans le rapport d’UBS, ni dans celui de la CFB, «aucune indication d’un manquement individuel à leurs obligations de la part des membres actuels du directoire de notre banque ou de leurs prédécesseurs», on peine à le croire“.
Et c’est encore gentiment dit. Il se fiche tout simplement du monde et en particulier de ses actionnaires.
Il est clair que les 22 millions n’ont pas été versés sans contrepartie et pour les beaux yeux de Kurer, la créature d’Ospel, son rempart interne contre toutes les attaques depuis plus de cinq ans. Il y a un arrangement avantageux pour les intéressés dans cette “restitution” forcée. On n’a encore en effet jamais vu quelqu’un (encore moins un banquier) lâcher de l’argent qu’il estime ne pas devoir juste par bonté. Merz pourrait peut-être demander une copie de l’arrangement et le publier sur le site de la Confédération, transparence oblige …
Le simple paiement, ou plutôt renoncement à 22 millions par Ospel est la preuve du fait que non seulement il ne se sent pas très à l’aise dans ses chaussures de luxe, mais qu’en plus ses savants conseils lui ont conseillé voire intimé l’ordre de faire un petit détour non pas par Canossa mais par sa proche banlieue, ceci pour le sauvetage futur de son porte-monnaie, son image étant elle définitivement floue.
Sur le coup de 14 h 15 aujourd’hui, les actionnaires de UBS ont reçu un mail mignon leur disant que le changement des statuts nécessaires à la création d’un capital conditionnel pour l’émission d’obligations obligatoirement convertibles en actions et souscrit par la Confédération avaient été approuvés à 98.53 % … des 2935 ctionnaires présents. On ne refuse pas un défibrillateur ni un hélicoptère quand on est dans cet état, mais on pourrait peut-être aussi dire merci à ceux qui payent.
Encore un truc qui n’est visiblement pas dans la culture du banquier, dommage.
Reste que même si l’action connaît depuis hier quelques soubresauts, le problème de l’illiquidité reste entier. Sans parler de la hauteur des cadavres qui s’élèvent, ainsi qu’on le précisait ici le 16 octobre, au moins au double de ce qui est avoué, soit aux alentours de 17 milliards de francs(ou dollars, c’est selon).
Il faudra bien encore les purger ceux-ci… et avec quel argent ?