La critique
Comédie bobo, balisée mais sympathique
Paris, ses quartiers bobos, ses petits restos feutrés, ses beaux appartements…Alex et Fabrizo, le couple de Baby Blues, mènent une vie de petits bourgeois qui en comblerait plus d’un. Lui, italien charmant et désinvolte est acousticien. Elle, working girl et névrosée, est responsable marketing d’une marque de sous vêtements. Et alors qu’Alex se voit proposer un nouveau job à New York, c’est le début de la panique. Car notre femme moderne se pose depuis quelques temps des questions quant à son désir d’enfant. Comme le dit si bien le personnage lui-même : « J’ai le baby blues…et je suis même pas enceinte ». On sent bien sûr très vite le film calibré pour la ménagère, avec diffusion en prime time suivi d’un débat sociétal. Qu’on se le dise : le film de Diane Bertrand (réalisatrice de L’annulaire), ne réinvente strictement rien dans le genre de la comédie bourgeoise à la française. Faut-il pour autant bouder son plaisir ?
Bande originale sympathique et branchée (la BO a été constituée par Beth Gibbons), un Paris magnifié sans tomber dans le piège de la carte postale et surtout un duo d’acteurs particulièrement irrésistibles : il semblerait bien que la catastrophe soit évitée. Karin Viard et Stefano Accorsi portent en effet vraiment le film et sont aidés par Valérie Benguigui dans un rôle de psy dépressive absolument jouissif. Fortement inspiré des comédies romantiques à l’anglaise, Baby Blues parvient à séduire grâce au fait que l’on rentre rapidement dans l’intimité du couple exposé et que les situations rencontrées sont relativement universelles. On retiendra notamment la sous-intrigue consacrée au chien Esperanza qui ne manquera pas d’émouvoir ceux qui se disent être les amis des bêtes. Balisé mais efficace, ce divertissement parisien et automnal ne devrait donc pas manquer de séduire un certain public, touché par ce questionnement de désir d’enfant ou tout simplement amateur du genre.
Critique rédigée pour le site Ecran Large