La bronchiolite aiguë est une infection virale épidémique saisonnière, survenant chez des enfants de moins de deux ans. Elle correspond à une inflammation aiguë des bronchioles, les plus fins conduits de l’arbre respiratoire.
Au-delà de 3 crises on parle d’asthme du nourrisson.
30% des nourrissons sont touchés chaque année. Le nombre d'enfants atteints de bronchiolite augmente régulièrement chaque année depuis 1992. Depuis 1996, le taux d'augmentation est de 9 % par an.
Le virus respiratoire syncitial (VRS) est en cause dans 70-80% des cas.
Les facteurs environnementaux ne sont pas à négliger puisqu’ils jouent un rôle majeur dans la fréquence et l’intensité des crises.
Le tabagisme parental détient la première place, fragilisant l’arbre respirateur du nourrisson. En effet, les toxines présentes dans la fumée de la cigarette diminuent les capacités immunitaires et respiratoires du nourrisson, rendant le terrain plus fragile à l’infection par le VRS. En parallèle, les toxines de la fumée du tabac entraînent une hyperréactivité bronchique pouvant entraîner l’apparition d’un asthme dans les années à venir.
Il est important d’insister sur l’impact du tabagisme passif sur la santé des enfants notamment. De nombreuses études ont démontré que même après l’aération d’une pièce exposée à la fumée de cigarette(s), des molécules de goudrons restaient en suspension. En plus, chez le parent qui fume sur le balcon ou dans la rue, ses vêtements et son haleine restent chargés de nicotine et de goudrons, dangereux pour le tout petit.
Les mères allaitantes qui fument sont appelées à prendre conscience de l’impact du tabagisme sur la qualité et le goût du lait, mais aussi des effets néfastes d’une haleine chargée de toxines sur la santé (et même sur le lien affectif) de leur bébé.
La pollution atmosphérique joue également un rôle important sur le développement, la fréquence et l’exacerbation des bronchiolites.