Dans ce tableau de Jean-Louis Gérôme Ferris (1863-1930), intitulé “Le premier thanksgiving“, les Indiens sont les invités d’honneur de la fête.
Le peintre décrit à sa manière, en effet, la première célébration de Thanksgiving. L’histoire raconte qu’elle eut lieu un an après l’ arrivée dans le Massachussets, du Mayflower, ce bateau chargé de pélerins puritains fuyant l’Angleterre en 1620.
L’hiver était froid et les nouveaux colons n’étaient nullement agriculteurs. Sur les cent deux ayant débarqué sur le sol du Nouveau Monde, la moitié d’entre eux périrent. Or, c’est un Indien de la tribu Wampanoag qui sauva le reste de la communauté. On dit qu’il leur offrit de la nourriture et leur apprit à cultiver du maïs, à chasser et à pêcher. Plus tard, à l’automne, lors de la première récolte, on organisa trois jours de prière et de fête où les colons partagèrent leur repas avec le chef Massasoit et 90 autres Indiens. Il s’agissait de les remercier et d’établir une amitié durable…..
On dit encore que des dindes sauvages et des pigeons furent servis à cette occasion .
Deux ans plus tard, la fin des récoltes fut à nouveau fêtée. Mais la référence aux Amérindiens s’évanouit pour ne formuler de remerciements qu’à l’égard de dieu. Après la mort du chef indien qui garantissait la paix, les Wampanoag furent finalement exterminés en 1676!
De nos jours, c’est la dinde qui est devenue le symbole de cette célébration. On en abat cinquante milions pour la circonstance et le président du Nouveau Monde, magnanime, en grâcie officiellement deux. Belle reconnaissance pour ce volatile!
Pour se plonger dans l’atmosphère de la célébration contemporaine de Thanksgiving, il faut relire l’excellent livre de Nancy Huston: “Dolce Agonia “
C’est en effet au cours du repas de Thanksgiving que se retrouvent douze convives autour d’une table. Ils y parlent de la vie, de la mort et de toutes ces choses de la vie. Le narrateur de cette histoire n’est autre que Dieu lui-même…