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J’ai survécu à la projection de High School Musical 3 (Part Two)
Publié le 27 novembre 2008 par MrbrownLa foule est en délire devant les exploits sportifs de Troy Bolton, dieu grec jouant au basket-ball dans un lycée tout droit sorti de l’imaginaire de directeurs marketing spécialisés dans la jungle pré pubère.
Troy, les muscles en rut, suinte une sexualité naissante. On attire facilement les filles, et pourtant on n’exploitera jamais ce postulat, le puritanisme américain entrant en jeu. On préfère imaginer cette belle jeunesse dans un remake 7 à la maison de relations fantasmées plutôt que d’exploiter réellement un casting âgé au minimum de 25 ans.
Et le temps s’arrête.
Gabriela, robe blanche, dents blanches, teint latino, whoua Disney se met à la mondialisation (on notera un autre quota de personne de couleur dans le film, sidekick complètement inutile du héros, et attention, une grosse !). Gabriela, petite amie de troy, qui, rangez les enfants c’est trash, s’embrasseront à la fin du film, sous la pluie, avec la langue après 3 ans de vie de couple.
On sent la sacrée prise de risque des marketteurs de chez Disney, surtout que la belle est beaucoup moins farouche dans la vraie vie (on ne reviendra pas sur le scandale honteux des photos perverses de la jeune femme).
Et ils chantent leur amour.
Et le public fait voler des cœurs.
Et Troy se refait une injection dans les muscles.
Et Gabriela va vomir son muffin.
Les adolescents types, quoi.
Et tout ce joyeux monde chante uniformément grâce à la magie des ingénieurs sons. Cette voix robotisée nous suivra tout le film. Sauf qu’on est pas là pour ça.
Nous, on attend une vraie histoire.
Dans la salle, on dépéri. Troy est tellement un mec classe qu’il laisse tirer la balle décisive à un nouveau joueur, alors qu’il aurait gagné du temps à tirer lui-même un de ses majestueux panier. Sauf qu’il est pas comme ça, Troy.
C’est beau.
Qu’est-ce que j’ai fait de ma corde ?
A suivre
(Quel suspens insoutenable !)