Antonella Anedda/Novembre, notte

Par Angèle Paoli
« Poésie d'un jour
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NOVEMBRE, NOTTE

« Perfino adesso vedo un gesto nuziale
dopo l’immensa distanza di questa estate lenta
nelle’arco dei suoi steli amari
dopo gli anni che in avanti
hanno sbarrato l’amore perché non si perdesse
fino a perderlo attutito contro l’erba.

Oggi è una notte di pioggia.
Possiamo traversarla in due diversi bagliori senza luce
dire, toccando il gelido bordo di un bicchiere
che tanta lontananza non è stata un errore
se ha cinto e sciolto segretamente
ogni irreale desiderio. »

Antonella Anedda, Notturni, Notti di pace occidentale, Donzelli Poesia, 2001, p. 59.



NOVEMBRE, NUIT

« Même maintenant je vois un geste nuptial
après l’immense distance de cet été lent
dans la courbe de ses tiges amères
après les années qui au-devant d’elles
ont barré l’amour pour qu’il ne se perde
jusqu’à le perdre assourdi contre l’herbe.

Aujourd'hui c'est une nuit de pluie.
Nous pouvons la traverser selon deux lueurs diverses sans lumière
dire, en touchant le bord gelé d'un verre
que tant d'éloignement n'a pas été une erreur
s'il a ceint et dissipé secrètement
tout désir irréel. »

Antonella Anedda, Nocturnes, Nuits de paix occidentale, in Les Cahiers de poésie-rencontres, « Écritures de femmes », n° 49-50, p. 23. Traduction de Marcu Porcu.


NUITS DE PAIX OCCIDENTALE

  « La force d’un livre comme Nuits de paix occidentale semble tenir à une tension toujours renouvelée entre un souci de réserve pudique, de loyale retenue, où le chant révèle sa part d’ombre et de silence, et un élan profond, une ardeur immédiate dans le don de soi, dans l’incandescente offrande de parole. Si les poèmes d’Antonella Anedda font penser à un tissu sans couture, mais brûlé ou lacéré par endroits, c’est qu’ils font place à la fois à la scène de l’intime et à la scène de l’Histoire, à l’élégie et à la tragédie, à la force nue de l’amour et aux forces armées de la violence. Leur modulation, idéalement continue et pérenne, n’en est pas moins soumise à d’implacables déchirures par la contingence ou les terribles lois de nécessité. »

Jean-Baptiste Para, « Basse Lumière », avant-propos de Antonella Anedda, Nuits de paix occidentale, L’Escampette Editions Poésie, 2008, page 5.



ANTONELLA ANEDDA


Source

Voir aussi, sur Terres de femmes :

- Antonella Anedda/février, nuit ;
- Antonella Anedda/mars, nuit ;
- Antonella Anedda/mai, nuit ;
- Antonella Anedda/octobre, nuit ;
- 13 décembre ****/Fête de sainte Lucie (décembre, nuit) ;
- Antonella Anedda/Avant l’heure du dîner (extrait suivi d'une bio-bibliographie de l'auteur) ;
- Antonella Anedda/Le dit de l’abandon ;
- Antonella Anedda/Per un nuovo inverno ;
- Antonella Anedda/S ;
- (dans la Galerie « Visages de femmes » de Terres de femmes) le portrait d'Antonella Anedda (+ deux poèmes extraits de Nomi distanti et de Notti di pace occidentale).

Voir encore :
-
les pages que le site Italian Poetry a consacrées à Antonella Anedda ;
- (sur Poetry International Web) un dossier Antonella Anedda ;
- (sur Niederngasse 16, janvier-mars 2006) un entretien (en italien) avec Antonella Anedda ;
- (sur Her circle ezine) Antonella Anedda: Encounters with Silence, the Page, and the World (7 mars 2008) ;
- (sur La dimora del tempo sospeso) de longs extraits (en italien) des différents recueils d'Antonella Anedda ;
- (sur books.google.com) d'autres larges extraits de Notti di pace occidentale ;
- (sur Progetto Babele) une interview (en italien) d'Antonella Anedda par Pietro Pancamo.



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