Magazine Focus Emploi

Saint-Etienne : la reconversion par le design tous azimuts

Publié le 26 novembre 2008 par Jérémy Dumont

Biennale. La ville se fait laboratoire pour explorer les champs de l’écologie, du social, du virtuel…

Stétienne
crédit: static.flickr.com

Biennale internationale design A Saint-Etienne, jusqu’au 30 novembre. Rens. : 04 77 49 39 00 ou www.citedudesign.com.

Carte blanche à l’artiste John Armleder au musée d’art moderne, énergies nouvelles imaginées par EDF au musée de l’Industrie, chambres d’hôtels réaménagées par des créateurs, boutiques et cinémas animés. Pendant quinze jours à Saint-Etienne, divers lieux sont mobilisés pour la 10e biennale. La manifestation confirme son orientation, amorcée en 2006, vers toutes les dimensions du design, dans un ancrage de plus en plus social.

Le maire, Maurice Vincent, nouvel élu (PS), poursuit en effet la politique de son prédécesseur, Michel Thiollière (UMP), pour faire de cette ancienne cité minière sinistrée une nouvelle agglomération revigorée par le design. «Pour le développement économique, culturel de la ville.» Il annonce l’ouverture de la Cité du design, en octobre 2009 - dirigée par Elsa Francès -, comme un outil fort de cette reconversion. Le bâtiment de l’architecte Finn Geipel est déjà posé sur le site de l’ancienne manufacture d’armes.

Usages. Cette biennale préfigure donc la future Cité et c’est à la «Manu» que se tiennent les grandes expositions. Le design d’objets n’y domine plus, non pas que la chaise et la lampe soient obsolètes, mais elles sont aujourd’hui reliées aux objets numériques ou devenus multifonctionnelles. Tous les champs du design sont explorés, du graphisme à l’architecture, des questions géopolitiques aux nouveaux usages, des pistes pour le futur aux jeux virtuels. L’individu est remis en société et en générosité : il était temps que le design réinterroge nos modes de vie dans un «être ensemble». Mais en se mettant au charbon, très concrètement.

L’écologie est évidemment un des fils verts qui traversent les explorations. Dans l’exposition centrale, «Eco City Lab», le commissaire John Thackara, critique britannique, met en scène une ville durable à travers «diverses portes de perceptions». Avec un principe, «moins d’objets, plus de gens», et en posant la question : «Que peut créer chaque individu grâce au design (dessin + dessein) pour l’environnement ?»

ANNE-MARIE FEVRE

La suite ici

Posté par :  Loïc LAMY

Publié sur :  le vide poches / création
Source: Libération


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jérémy Dumont 84 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte