C’est le nouveau concept inventé aujourd’hui par Ségolène Royal. Bon, on peut ne pas aimer l’ex candidate à la présidentielle, mais il faut avouer qu’elle a le nez creux sur certaines choses.
Là encore, elle fait preuve d’ingéniosité, et pose déjà les conditions du futur rapport de force interne au PS.
« Puisque les autres se sont tous unis contre moi et arrivent péniblement à 50%, tandis que moi, seule, j’arrive à 50% voire peut-être même plus, alors certes, je suis dans l’opposition, mais au moins je suis majoritaire. » Voilà ce qu’a du se dire la dame du Poitou.
Si l’on regarde du côté de la majorité (la vraie) du futur bureau national, on se demande combien de temps cette coalition pourrait tenir.
Le mieux, évidemment, serait que chacun oublie son ego pendant les 3 prochaines années de travail qui nous attendent pour aller tous dans la même direction.
Mais on n’y dénombre pas moins de 4 probables présidentiables : Fabius (qui ne lâchera sans doute jamais, même s’il a déjà dépassé l’âge), Aubry (ça paraît normal), Delanoë (il a démontré qu’il fallait choisir n’importe qui sauf lui en 2012 mais il y croirait encore) et Montebourg (qui a déjà failli y aller en 2007). On pourrait même y ajouter DSK. Après tout, c’est le meilleur d’entre nous...
Les choses sont plus claires du côté de l’opposition « majoritaire » du PS. Un leader, Royal, et des lieutenants (Peillon, Rebsamen, Dray, Bianco) prêt à tout pour mettre Ségo sur orbite. On y recense un lieutenant en « freelance », Manuel Valls.
Beaucoup de gens étaient déçus que Valls soutiennent Royal pendant ce congrès. Il faut bien comprendre une chose : on ne parle pas de personne, mais de projet pour le PS. Manuel Valls soutenait davantage le projet à la personne, en adéquation totale avec sa vision du PS : un parti de masse renouvelé, plus proches des réalités économiques, avec de nouvelles méthodes pour faire de la politique. C’est le seul véritable présidentiable derrière Royal.
Espérons tout de même que ce nouveau bureau national fonctionne, que le PS puisse enfin se retrouver, travailler dans l’unité et l’harmonie, car les prochaines échéances (européennes de 2009) sont dans 7 mois seulement et les français nous attendent au tournant.
Je ne doute pas du talent de Martine Aubry pour rassembler toutes les forces de notre Parti, après tout on peut être déçu, mais c’est quelqu’un de très bien, et franchement, ça aurait pu être bien pire (je vous rappelle que Bartolone était bouillant il y a quelques mois, et que Cambadelis y avait pensé aussi...).