En organisant trois conférences de presse en trois jours, Barack Obama ancre sa communication dans l'hyper-visibilité.
Avec Nicolas Sarkozy, la France a ouvert le débat sur le nouveau rythme de communication. Jean-Louis Missika (Le Monde 05/09/07) puis Alastair Campbell (Le Monde 17/09/07) ont exposé avec détails et conviction les enjeux de ce sujet.
Ils ont manifestement des approches distinctes sur les conditions et surtout les conséquences de l'hyper-visibilité présidentielle.
Au-delà des divergences, il y a un constat commun. La nouvelle ère de communication réside dans le fait de considérer l'opinion comme seul interlocuteur permanent.
L'hyper-visibilité est devenue une nécessité. Elle est la seule façon de maintenir le lien avec un public de plus en plus exposé à des messages divers et de plus en plus exigeant.
Alastair Campbell (ancien Conseiller de Tony Blair) rappelle l'expression d'usage " il faut faire la météo ". L'enjeu consiste donc à préempter le terrain et à imposer aux autres d'y venir.
Pour cela, une nouvelle méthode voit le jour aux US qui est celle de la communication par un mot.
Il s'agit de prendre une marque ou le positionnement d'un homme politique et de travailler son pouvoir d'évocation par la technique de l'entonnoir : les 100 mots, puis les 50, puis les 20 et le mot clef qui résume tout.
C'est ce mot clef qu'il faut matraquer en permanence pour que l'opinion le reçoive, l'enregistre, l'accepte, se l'approprie.
Dans la journée, tout est zapping.
Pour échapper à cette érosion immédiate, le message doit être percutant, concret, unique et répété.
Il doit être unique dans son évocation mais multiple dans ses applications. Parce qu'il est unique dans son évocation, il admet la répétition qui est la meilleure garantie de sa perception.
Barack Obama applique cette méthode avec professionnalisme. Il continue actuellement en s'exposant quotidiennement sur la situation économique.