Mort d’une rouquine
Adieu Félicie
Hier soir, à l’heure de la distribution de carottes, j’ai trouvé Félicie, cinq ans, l’un des mes deux cobayes, morte dans un coin de la cage. Félicie était arrivée chez moi par hasard, à l’occasion d’une sorte de sauvetage. Même si je ne suis guère passionnée par les cochons d’Inde que je trouve inintéressants comparés à mes chouchous à longue queue, je l’aimais beaucoup car elle a bien connu Peste et Typhus, mes deux premiers rats, avec qui je la sortais souvent avant que Lollypop, un cochon d’Inde mâle castré, vienne la rejoindre. En effet, comme les rats, les cochons d’Inde souffrent de solitude quand ils sont seuls dans une cage. Avant l’arrivée de son compagnon, Félicie rongeait les barreaux et buvait trop d’eau, symptômes qui ont passé lorsqu’on l’a mise en compagnie. Félicie était une très belle cobaye rosette, c’est-à-dire avec des poils tourbillonnants, rousse et noire. Elle n’était guère affectueuse, mais très effrontée et malicieuse pour un cobaye. Sans sa présence, Lollypop risque de beaucoup s’ennuyer car ils étaient inséparables. Indiscutablement, Félicie était la chef, puisque lors des sorties dans le salon, Félicie prenait systématiquement les initiatives de promenade et Lollypop la suivait.
Adieu Félicie. Tu étais bien mignonne. Avec ta mort une autre page de ma vie se tourne.
Félicie, ma cobaye rosette.
Félicie avec Typhus, au premier plan, et Peste qui lui pince gentiment l’oreille à droite.
Lollypop, le magnifique compagnon de cage de Félicie, à présent reste seul. Il est probable qu’il fasse une petite dépression… Affaire à suivre.
Félicie reine de beauté.