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Recit d’une victoire...

Publié le 26 novembre 2008 par Stephanebigeard
Un billet plus de finesse et d'humour
écrit par.... Romain Bigeard
(le fils de son père, fier de son fils !!!)

La tournée avait pourtant bien commencé.
Sillonnant villes et villages, toquant de portes en portes, c’était un franc succès.
J’ai d’ailleurs traversé tout l’est des États-Unis avec une étrange facilité selon les organisateurs.
Ils s’attendaient à des difficultés, des retards, des problèmes d’intendance. Quels pessimistes !
Nous n’avons rien rencontré de semblable.
Partout, les gens m’aimaient, me faisaient des compliments.
On m’appréciait pour ce que je suis vraiment : Authentique. Novateur.

Bien sûr, j’ai divisé parfois.
Vous savez, les américains ont leurs petites habitudes.
Et comme j’apporte le vent du changement, de l’action… forcément avec certains, ça bloque.
J’ai le souvenir d’un couple, une fois . Deux Anglais, que j’avais particulièrement choqués. Allez savoir pourquoi.
Pas l’habitude chez eux sans doute ?
Sûrement leurs manies bizarres qui doivent leurs retourner la cervelle.
Il faut avoir de drôles d’idées aussi, pour boire du thé tout le temps !
En plus, ils roulent à gauche.
Ça ne m’étonne pas qu’ils soient insensibles.
Ok, je ne suis pas objectif, je sais.
De toute façon, je ne suis pas vraiment dans leurs traditions.
Les seuls vrais ennuis ont été au Texas. A plusieurs reprises en traversant la campagne, des commentateurs m’ont trouvé ou « trop noir » ou « pas assez noir ».
C’était la première fois que cette critique tombait, ce fut un choc.
Mais parfois une remise en question peut être salvatrice, et c’est peut être ici que j’ai gagné le combat pour régner sur le pays.
Une claque à l’ego, ça permet de mieux repartir aussi.
Car pour la première fois, quelque chose clochait.
Du coup l’équipe a décidé de travailler plus sur le contenu que sur la forme.
Fini les essais de présentations, les tests d’éclairages pour la couleur et les gadgets !
Il faudrait toucher le public directement.
En me présentant tel que je suis.
Brut.
Et des innovations furent faites.
Sur le fond de la chose notamment.
Dans les assemblées, ils ont améliorés l’impression que je laissais au gens dans l’instant, mais aussi dans les heures qui suivaient les rassemblements.
Il fallait qu’ils y pensent après, et après, et encore après, tout le temps, comme une obsession.
Pour marquer leurs vies définitivement, que je devienne indispensable….
Ainsi, seulement, je deviendrais efficace.
Qu’ils se souviennent de moi, c’était ça la clef.
De nos jours, tout est tellement éphémère….
Alors le show a repris, traversant les Etats les uns après les autres.
Ce fut un triomphe.
Je devenais à la mode, le "buzz" montait, et plus rien ne pouvait nous arrêter.
C’est comme ça que je suis devenu numéro un, l’incontournable, l’inimitable.
Loin, très loin devant les autres.
Car je suis, et je resterai, pour les siècles des siècles…

...le meilleur des cafés.
Romain Bigeard
Allez, au plaisir de le lire une prochaine fois pour une nouvelle création !!!

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