J’en “prends” extrêmement rarement, je déteste m’y voir, pourtant la photographie me fascine par, lorsqu’elle est réussie, sa capacité à déclencher du rêve ou de la remémoration.
“Lorsqu’elle est réussie” … comment mieux définir ce pouvoir qu’ont quelques photos à déclencher, pour certaines chez certains seulement, pour d’autres quasi-universellement, des souvenirs, des joies, des mélancolies, des émotions, des envies voire des projets..? J’avoue ne pas avoir de réponse, et par tempérament, cela m’embête fort.
Je suis en train de lire un superbe ouvrage offert à mon fils “Contreverses, une histoire juridique et éthique de la photographie” (Actes Sud/Musée de l’Elysée, 2003) qui est construit de photographies ayant toutes déclenché des contreverses juridiques, politiques, éthiques, …, avec, pour chacune, un bref historique sur l’auteur, le contexte et un résumé des polémiques qui ont suivi.
J’ai revu au passage des photos qui appartiennent au patrimoine de l’humanité, notamment celles, sulfureuses, de Lewis Carroll, sur la Commune de Paris, diverses photos à intentions sociales, photos de guerre d’Espagne, du Viet-Nam, de Birkenau, de pogroms, de pelotons d’exécution, de charniers, de famines, d’Abou Ghraïb,… Celles de “L’héroïne de Minsk”, émouvante, “Le baiser de l’Hôtel de Ville” de Doisneau, celle du Che par Korda, quelques autres bien provocatrices,…
J’ai du coup trouvé un blog (en espagnol) qui rend compte de l’ouvrage et en présente quelques photos.
Bref un vrai beau voyage dans le temps et l’espace, pour un prix modique, sans aggraver le réchauffement climatique, dépaysant, et dont on sort différent.
Allez, un petit aperçu avec un grand classique: “Le baiser de l’Hôtel de Ville”, (récupéré sur un site de l’Université de Caroline du Nord, Wilmongton), qu’on devrait recommander aux dirigeants socialistes.
- “Au delà de la tragi-comédie socialiste”. Le Monde.
- Le dossier d’Acrimed sur la réforme de l’audiovisuel.