Vu l'animation qu'il y a par ici dans le quartier, on pourrait penser que je croule sous un emploi du temps monstre qui me retiendrait loin de mon clavier.
Que nenni. Je suis juste en train de tester si l'adage du "moins on en fait, moins on a envie d'en faire" ou encore "moins on en fait, mieux on se porte" fonctionne réellement.
Avis du consommateur (ou de la consommatrice en proie à une légumisation qui tend vers l'endive - légume excessivement consommé ces derniers jours - avec du bleu et des noix, c'est un délice, soit dit en passant): test 100% positif, donc: je n'ai jamais été si improductive.
Quand on ne me livre pas une quantité de travail suffisante, je me meurs... C'est un peu le désert de Gobi dans mon emploi du temps au boulot en cette fin d'année, et j'avoue qu'une fois tapie dans mon terrier, entre mon dressing, mon ordi, la télé et le plaid, je n'ai plus guère de neurones qui fonctionnent. Plus suffisamment pour bloguer, du moins.
En gros, j'hiberne paisiblement...
Mais comme l'humain n'est pas programmé pour ce genre de saine activité (surtout quand elle est pratiquée sous la couette - N'allez rien imaginer non plus) relative au solstice d'hiver, mon cerveau si perfectionné (si, si!) m'a aidé à réaliser que l'action pouvait se trouver ailleurs que dans mon travail.
Bien que les moments furent agréables, l'heure sonna de quitter la tiédeur de mon lit (ça y est c'est bon, je suis grillée) ou le moelleux de mon canapé (je n'ai plus qu'à ajouter la cuisine et mon compte est bon).
Ma résurrection a commencé donc ce week-end, par un ras de marée opéré dans mes placards. Et vas-y que je trie, je range, je bazarde, et balance presque l'équivalent d'un vide-grenier sur Ebay.
Histoire de prouver que je n'étais point morte, il a fallu réapprendre à se servir du téléphone. Tout un programme.
Enfin, une fois l'appel lancé aux copines, la langue, elle, n'a pas eu de mal pour retrouver du service dans le domaine du persiflage...
Là dessus, je suis fière de m'être rendue utile.
Je suis allée jouer à la nounou débutante, toute de robette en laine vêtue.
La poupée jouant au poupon.
Enfin, la tenue n'a aucun rapport avec ma mission, mais c'est juste que j'ai de la photo à caser, moi, et je ne veux pas que ça arrive comme un cheveu sur la soupe.
Et puis d'abord, si vous en voulez un de rapport, sur la robe, il y a eu de la bave de bébé. Ca vous convient?
Le bonheur est dans la fripe, je vous le dis ma bonne dame!
J'aurai au moins appris quelque chose de ma première expérience de baby-sitting, c'est qu'avec un petit bout de chou (de surcroît malade- Mais ça c'est juste pour souligner l'aspect héroïque de ma bonne action), ce n'est pas la peine de se looker.
Déjà, avec 10 cm de talons aux pieds, on ne peut pas cajoler 8 kg tenus dans ses bras. Je me suis donc bien vite retrouvée en chaussettes.
Ensuite, entre la purée, les petits suisses et la compote qui sont non intentionnellement projetés (je n'ai pas insisté sur le fait que non, on ne joue pas avec la nourriture. A 8 mois, il n'est pas certain que l'information soit totalement prise en compte.), mieux vaut ne pas s'habiller en Prada. (Quoique, si on a du Prada et du Gucci plein le placard, j'imagine qu'il y a le teinturier qui va avec...)
Pour conclure, je clame fièrement que ça y est, j'ai appris la technique du changement de couche, même si le baptême fut gratiné, voire tartiné...
Bref, de l'état de légume, je suis passée à un état plus vivant, avoisinant celui de la greluche, et même, je me suis couchée moins sotte que je ne m'étais levée, hier...