Près des bureaux de la communication du parti Komala (le parti communiste iranien en exil), Sorain, que l’on voit de dos, me montre la canalisation de gaz qui a explosé en plein Suleymani, au Kurdistan d’Irak où je me trouve en ce moment.
“Ce n’était pas un attentat”, m’explique mon interprète, “seulement une explosion de gaz”.
C’était juste avant un déjeuner dans l’urgence avec une vingtaine de combattants peshmergas, assis en tailleur sous le portrait de Karl Marx. On avale du riz et de la viande dans des galettes, un thé sucré et tout le monde repart travailler. Ici, les membres du parti Komala sont en exil, ils travaillent dur, n’ont pas d’argent et pourtant, ils prennent le temps de me faire partager leur repas. “Si nous rentrons, nous sommes exécutés”, m’explique l’un des journalistes. “En Iran, si tu ne crois pas en Dieu…” Il éclate de rire. Et m’offre de m’emmener visiter le camp d’entraînement des peshmergas. “Ce n’est pas dangereux?” Ma naïveté le fait rire très fort. “Pas du tout!”
Sorain, son équipe et moi, nous partions ensuite en repérage pour leur film documentaire, dans un petit village où vivent des réfugiés Kurdes d’Iran. Là-bas vit une jeune fille de quinze ans qui se travestit en homme pour gagner sa vie et survivre seule, malgré la honte…
C’était un petit salut en passant d’Irak, en attendant que la nouvelle version du blog de l’Atelier Kurdistan d’Irak soit en ligne! A très vite!