L’île de Bendor

Publié le 25 novembre 2008 par Janocontigo

Parfois cela peut prendre quelque temps. D’autres fois, c’est plus rapide. Mais quand on est à Bandol, le temps vient toujours où l’on finit par se sentir observé. Il y a de quoi ! L’île de Bendor, un jour tapie sur la mer, un jour évidente sur l’horizon, est bien là, à quelques mètres du continent. D’aucuns diront même à quelques brasses. Ils sont de plus en plus rares ceux qui ralient l’île de Bendor à la nage, mais à certains endroits il est vrai que seulement quelques dizaines de mètres séparent bandol de ce petit morceau de terre. Aujourd’hui seul quelques nageurs s’y aventurent. Seulement les vrais, ceux que l’on aperçoit à la surface de l’eau au petit matin.

Bendor n’a pas toujours été ce concentré de Provence tranquille et un peu surfait que l’on connait aujourd’hui. On peut facilement imaginer ce qui peut se passer dans l’esprit des villageois bandolais avant que Paul Ricard n’achète ce caillou plat et brun, échappé par erreur du littoral. Bendor, comme toutes les îles à portée de regard, a du faire volontiers l’objet des plus terrifiantes légendes et servir de monnaie d’échange pour acheter la gentillesse des enfants.

Bendor (re)naît en 1950 lorsque un autre homme de la ville, le Marseillais Paul Ricard, décide d’en faire l’aquisition.

C’est aujourd’hui un endroit pour le moins bien fréquenté, pour ne pas dire très touristique. Cela dit, rien de tel qu’un morceau de matinée sur l’un des versant de l’île. Un pic-nique à l’ombre avant que le gros des touristes ne vous rejoignent. La traversée est assurée par un pittoresque navette, le célèbre Coucoussa, et peut s’avérer assez hilarante (il se passe toujours des choses peu communes sur des bateaux, surtout lorsque la plupart des passagers à bord en profitent pour faire leur baptême de l’eau).

En ce qui me concerne, Bendor reste à jamais ce club nautique qui a rythmé les matinée de mes vacances d’enfant en quête de l’ultime distinction : la voile jaune, peut-être même la voile orange.

9h10 : la navette sur le port de Bandol. 10.00 : mise à l’eau de l’optimiste. 11h30 : le sandwich. 14.00 : retour avec ladite navette. 14.30 retour à la maison. Si, si celle dont on vous propose la location !

Et finalement Bendor… pourquoi ne pas simplement y faire l’allez-retour à la nage ?!

Plus d’info et plus sérieusement : www.bendor.com