La réforme des universités n’en finit pas de faire parler d’elle. Grande première : les IUT, dont les moyens sont menacés, donnent de la voix pour défendre leurs deniers.
« Touche pas à mon budget », voilà ce qu’aurait pu être le slogan de l’IUT de Nice ce mardi matin. Le hall principal blindé d’étudiants a été le théâtre d’une cellule véritable de crise. La coupable désignée : Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur. Dommage collatéral de sa très controversée loi sur l’autonomie des universités, les instituts technologiques craignent de voir leur enveloppe englobée dans celle de la faculté.
« Nous ne voulons pas voir nos moyens dilués ! » s’est insurgé Michel Pichon, président du conseil d’administration. Un état de siège aux allures de jamais vu. « En plus de quarante années d’existence, nous n’avons jamais fait grève. Mais cette journée d’action s’impose ». Quatrième IUT de France avec un taux d’insertion professionnelle flirtant avec les 80%, Nice est bien décidé à ne pas se laisser faire. Remontés à bloc et acclamés par les étudiants, anciens et nouveaux dirigeants ont montré les dents pour préserver « un système qui marche ».