Une belle balade par beau temps: comment ose-je?

Publié le 25 novembre 2008 par Pierreristic

J’arrive aux écurie avec une prodigieuse envie de….. ne pas monter, ne rien faire quoi, juste donner les instruction pour qui doit être longé et qui doit être travaillé sur le plat. Mais de suite la mauvaise conscience m’assaille. Je me ressaisis, attrape boite de pansage, selle et filet à la volée et me dirige d’un pas volontaire vers le box de Prince, tant pis, la corvée sera pour lui

Brossé, pieds curés, queue dépaillée, sellé, je le sors, je me hisse à grand peine, il fait froid et les articulations sont un peu raides je dois en convenir et à tout prendre j’aime mieux cette option que celle qui consiste à reconnaitre que ces derniers temps j’ai les fesses un peu lourdes.

Nous arrivons en carrière, lui la toupet tout de guingois, je n’ai pas trop soigné la coiffure et moi le nez bien rouge à force de trop de mouchage au papier de verre , la grande classe. Au bout de 10 minutes, j’en ai raz le bol, je me dit qu’une petite balade nous changera les idées, d’autant que pour une fois il fait un temps splendide. C’était sans compter que Prince serait d’un tout autre avis

Il nous faudra 20 minutes pour parcourir une distance de quelques 300 m, quelques 20 ou 30 simili demi tours, je dis simili car il les tente à moitié mais jamais complètement comme s’il demandait l’autorisation avant de commettre cette grosse bêtise. Le pompon étant lorsque nous arrivons à hauteur d’une terrasse et qu’un chien tout crocs dehors se jette sur nous. Prince perd le contrôle, décolle les antérieurs de 5 bons centimètres, et joue des castagnettes, tandis que je tente de le maintenir au moins sur place. Le bon maitre du chien arrive rentre la bête et nous pouvons reprendre notre route, mon cheval soufflant par les naseaux tel un dragon.

Les kilomètres, euh non, pardon les mètres défilent, lentement, les demi-tours aussi, mais plus rarement. J’ai vaincu ma monture, de guerre lasse, il finit par avancer sans plus trop chercher à rentrer. Lorsqu’il fait mine de tirer à droite ou à gauche un nom bien ferme suffit à le remettre dans le droit chemin. Nous amorçons une boucle pour retourner aux écuries. Il n’y a vu que du feu et au bout d’un moment lui reprend l’envie de faire demi tour le petit couillon! L’a même pas vu qu’on était dans le sens du retour!!! Si c’est pas avoir le sens de la contradiction ça, qu’est ce que c’est alors?!

1h30 au pas, mais là n’est pas l’important. L’important est que chouchou et moi sommes allés ou je le voulais, à l’allure que je souhais même lorsque nous avons entendu dans le lontain un vilain tracteur qui nous aurait bien fait prendre nos jambes à nos cous respectifs . Aujourd’hui nous avons vaincu: les chiens, les poubelles, les tracteurs, les baches, les tas de bois, les charrues, le vents, les zones d’ombre au sol, les ponts, les camions roulant un peu trop vite, de petits travaux de voierie…..