Avec sa consonance anglaise et créole, l’éponyme "Carnival de L’Spirit" ouvre l’album par une fanfare sylvestre. Le carnaval des animaux bas son plein entre cris de primates et cuivres débordants. Le défilé exubérant s’évanouit cependant pour laisser place à "Afro Licky" aux wa-wa d’un clavier typiquement liston-smithien, doublé d’une rythmique catchy. Africanisme toujours, la basse ronde et onctueuse de "Trinkets And Things" supporte un funk tout aussi séduisant qu’indolent. C’est avec "Whitefly Powder" que s’opère le retournement vers l’électronique. Malgré l’introduction un peu longue, le cheminement demeure plaisant, illustré par ses claviers ruisselants et son beat lapé. Les rôles se sont inversés, et c’est maintenant à l’instrument de servir la machine. Sur "Erika Wants", il se paye le luxe de sampler la voix d’Erik Badhu sur une touche minimaliste. Cependant, "The Ape With" no Face enfonce le clou du contraste par la sobriété micro-house. Le revirement Galaxy Funk impose un jazz-funk endiablé au dance-floor. "For My City", track de deep-house nébuleuse et lactée, achève royalement la parade.
En bref : Baptême réussi pour ce premier album dont les 8 titres forment une synthèse séduisante des possibilités offertes par l’électronique. A suivre de près.
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Trinkets And Things
For My City
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